Isolés du reste du monde par d’immenses étendues océaniques, les Polynésiens ignorent jadis la plupart des maladies qui affectaient les Européens et les autres peuples continentaux. James Morrison, second maître à bord du Bounty, ajoute dans son journal que « leurs principales maladies sont la folie, ou dérangement mental, les fièvres, les toux et les rhumes, les enflures de bras et de jambes, enflures sous les oreilles, des hernies et quelques autres encore ». Les équipages des découvreurs européens puis des navires baleiniers répandirent de nombreuses maladies contre lesquelles les Polynésiens n’avaient aucune défense immunitaire. Depuis la fin du XIXème, les services de santé se sont considérablement étoffés et luttent efficacement contre tous les types de maladie. Les comportements populaires devant la maladie se sont en partie calqués sur ceux des Occidentaux, mais, d’après Yves Lemaître, chercheur à l’O.R.S.T.O.M, les Polynésiens gardent leur propre conception de la maladie. (Christian Gleizal).