En Polynésie, autrefois, les vêtements étaient fabriqués en matières végétales et ne comportaient pas de coutures. Conçus pour être simplement enfilés ou drapés autour du corps, ils différaient peu d’une classe sociale à l’autre si ce n’est par la qualité du tapa ou de tressage des fibres. La façon de s’habiller changea progressivement après l’installation des missionnaires protestants et avec le développement de la vente des tissus à bord des navires européens. À Mangaréva, les missionnaires catholiques semblent avoir imposé un changement plus rapide et complet. Il faudra attendre les années cinquante pour que les tenues de ville s’allègent et que se généralisent shorts, manches courtes et tissus synthétiques. (Christian Gleizal).