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Sport

Irvin, coach pour l’élévation

Publié le 2 juin 2022

C’est probablement lors de son voyage en Thaïlande qu’Irvin a trouvé sa voie et qu’il s’est forgé un caractère de combattant. Aujourd’hui, coach diplômé d’état avec près de 10 ans d’expérience, c’est à son tour d’accompagner vers l’élévation. Hommes de Polynésie part à la rencontre d’un jeune coach déterminé à ne rien lâcher, à condition que votre volonté soit au rendez-vous.

« Mon coaching se base sur la question : qu’est-ce que je vais pouvoir faire pour que cette personne s’élève ? »

Initiation

Irvin débute son apprentissage des arts martiaux vers l’âge de 12 ans en se tournant vers le Karaté et le Judo.

« J’étais craintif à la base. Il m’est arrivé de subir. Je suis quelqu’un de résilient, et je n’aime pas baisser les bras. C’est pour cela que je me suis dirigé sur les arts martiaux. »

« Progressivement, je suis arrivé aux arts martiaux philippins un peu moins connus comme le jeet kune do, le Kali. Ça a été mon entrée en matière. J’ai été formé par un très bon coach, qui est devenu un coach de vie pour moi. »

Plus tard, il se tourne vers la boxe anglaise et la boxe thaïe. Il visite la Thaïlande où il la pratique et l’apprend avec des experts en la matière. Pour le jeune homme, le voyage initiatique est une révélation.

« J’ai beaucoup appris sur moi-même, petit à petit j’ai compris que j’en ferais mon métier. »

Jusqu’à aujourd’hui, les gens, les odeurs, les paysages, les temples et la douleur des entrainements restent gravés dans sa tête.

« Mon voyage en Thaïlande a été le périple d’une vie. J’étais encore jeune et je traversais une période sombre. Je suis parti là-bas dans le but de me trouver. »

Là-bas, Irvin se forge une doctrine. À la base, pour lui, un bon pratiquant d’arts martiaux, c’est celui qui protégeait. « Un guerrier lumineux, un guerrier protecteur. »

« Les arts martiaux pour moi, c’est un cheminement, une philosophie. C’est apprendre à se connaître et à connaître les autres. »

Coaching et élévation

« Aujourd’hui, j’enseigne comme j’aurais voulu qu’on m’enseigne. »

Et pour le coach, l’entrainement au-delà de l’aspect physique, c’est la création d’un lien avec le partenaire. Et repousser les limites, amène l’apprenant à se connaître.

« Il s’agit de repousser ses limites. J’ai besoin d’aller plus loin que le physique. »

Parfois le doute s’installe.

« J’en ai traversé des tempêtes. Malgré cela, j’ai l’impression de devoir grimper une montagne à la force de mes ongles, pour prouver que je suis toujours meilleur. »

Ainsi témoignant du dépassement de soi, de sa zone rouge dans le jargon de la boxe, Irvin souhaite démontrer qu’on peut sans cesse aller plus loin.

« Il faut s’accrocher, continuer de se battre. Malgré la pluie de coups que tu prends, tu t’adaptes. C’est là où j’essaye d’amener les gens qui me font confiance. »

« J’ai traversé ces zones. Si moi je peux le faire, la personne peut. Tant qu’il n’est pas là, j’irais au-delà de ses limites. Tout seul, on ne peut pas forcément y parvenir, mais accompagné, tout est possible. »

Irvin, assure privilégier l’esprit, la volonté et la détermination plutôt que la condition physique de ses partenaires.

« Pour moi, c’est le mental avant tout. Dans la vie, il faut être résilient. Parfois, il faut se battre contre soi-même. Je ne suis pas du genre à chercher les gens. Mais je me dis que si cette personne est amenée à moi, c’est que j’ai quelque chose à lui apporter. Je suis plutôt dans l’observation. On a toujours à apprendre des autres. »

Irvin ne dépérit pas face à l’adversité. Bien au contraire, il aime les challenges.

« Quelqu’un qui mise sur toi, c’est quelqu’un qui croit en toi. Je suis comme un sculpteur, qui doit arriver au bout de sa sculpture à tout prix. »

La motivation au quotidien

Avant tout entrainement, la première partie du rituel quotidien d’Irvin consiste à remercier la vie.

« On n’a pas tous la chance de faire ce qu’on aime. J’en suis reconnaissant. »

Une fois dans sa bulle, il peut commencer les étirements et les échauffements musculaires. De là, débute la séance.

« On n’a pas tous la motivation. Il est préférable de savoir soi-même se motiver plutôt que d’attendre quoi que ce soit des autres. Le regard des prochains tue. »

Le combat d’autrui devient celui du coach. Et pour lui, quand les victoires sont au rendez-vous, tout prend sens.

« J’ai quelques gars en ce moment qui m’épatent. Pour être honnête, je pensais qu’ils allaient lâcher. Ce sont de vrais guerriers. Je suis content de les avoir. Des femmes vaillantes aussi, des guerrières. Les voir se dépasser et avoir réussi à leur transmettre l’esprit de combattant, c’est ma plus grande réussite. »

Irvin aspire à devenir la personne qu’il veut être. Pour cela, il accepte toutes les phases, des plus belles aux plus dures. Quand il se lance des défis, rien ne semble lui faire peur.

« J’ai trouvé à travers le Heiva un second art martial. Au départ comme une découverte de toutes parts, j’ai pu faire le pont entre mes apprentissages précédents et celui du Ori Tahiti. Une révélation pour moi. »

Pour ce qui est de la réussite, le coach commence par des questions.

« Quel est ton objectif ? Qu’attends-tu ? Ne te laisse pas manger le cerveau par ce système. Suis tes rêves et deviens celui ou celle que tu dois devenir. »

Niuhiti Gerbier

Rédacteur

©Photos : Tevai Maiau pour Hommes de Polynésie

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