Kauli, la pépite du surf mondial de Vairao
Du haut de ses 16 ans, Kauli Vaast s’est déjà fait un nom dans le circuit du surf mondial. Le jeune tahitien originaire de Vairao a déjà remporté des compétitions européennes (champion d’Europe WSL junior en 2017) et il a prouvé qu’il était capable de « shooter » Teahupoo dans des conditions énormes comme le 2 juillet dernier. Modeste, il suit avec application les conseils prodigués sur le spot et en dehors par ses aînés et modèles, Jérémy Florès et Michel Bourez. Hommes de Polynésie a rencontré un jeune homme qui malgré ses tubes (barrels) et figures de haut vol (aerials) garde la tête sur les épaules.
L'espoir du surf du Fenua
Kauli a grandi à Vairao non loin de la mythique vague de Teahupoo. Il est tombé dans le monde du surf depuis tout petit âgé de 4 ans. Depuis, entouré par sa famille, il n’a cessé de progresser, de travailler sa technique et son mental.
« L’année dernière, j’ai eu la chance de gagner une compétition en Europe et dernièrement le Papara pro Junior Tahiti. Je travaille dur pour être prêt pour les compétitions à venir à Hawaï et aux États-Unis (ISA World Junior et US OPEN). »
L’objectif de Kauli à moyen terme est simple, c’est d’intégrer le circuit mondial de surf (World Surf League) réservé à une élite restreinte de surfeurs surdoués. Pour cela, il peut compter sur les conseils avisés des meilleurs surfeurs français comme Jeremy Florès.
« J’ai vraiment de la chance. Tout le monde est sympa avec moi. L’année dernière, lors d’une compétition à Hawaï, j’ai pu dormir chez Jeremy. Il me donne plein de conseils, j’écoute attentivement. J’ai conscience que c’est une chance incroyable d’avoir des conseils de sa part ou de Michel. »
Sur le spot de Teahupoo, Kauli est à la maison. Et quand le monstre de Teahupoo se réveille, il est le premier à profiter des sensations procurées par la houle gigantesque de la vague de Tahiti iti.
« À Teahupoo, j’ai moins d’appréhension qu’avant, j’ai envie de shooter plus gros à chaque fois. Je suis de plus en plus motivé et prêt à encaisser. Et c’était la folie le 2 juillet, j’ai pris des vagues incroyables. J’ai pris la vague la plus grosse de ma vie en étant tracté en tow-in (par un jet ski). C’était fou ! »
Un jeune homme équilibré et bien entouré
Kauli fait preuve d’une maturité impressionnante. Tranquillement, il explique avoir compris récemment une chose.
« Il y a une chose à ne pas oublier dans tout ça, c’est de prendre du plaisir et de ne pas se mettre la pression. Je fais en sorte de fréquenter les bonnes personnes et de voyager pour m’ouvrir l’esprit. Au fond, il faut que surfer reste un plaisir de chaque instant. Et c’est mon cas, je prends un plaisir incroyable à surfer avec mes amis. »
Malgré la place que prend le surf dans sa vie, il n’en oublie pas moins sa scolarité.
« L’année prochaine, je rentre en 1ère ES. Ma moyenne est plutôt pas mal, j’ai de bons résultats. Je travaille sérieusement pour avoir du temps pour me consacrer au surf. »
Par ailleurs, Kauli a également d’autres passions. Il a pratiqué le taekwondo pendant plusieurs années et adore pêcher au fusil en apnée.
« Je me suis mis à faire du yoga et des exercices de respiration. Avant d’aller surfer, je me réserve un moment pour travailler ma respiration. Je trouve une paix intérieure, un moment de calme. C’est important pour me concentrer et faire le vide avant chaque session. Surtout à Teahupoo, il faut être prêt à aller au combat. »
Plus d'informations
Sur le compte Instagram de Kauli @kaulivaast
G. C.
Rédacteur web
© Photos : Kauli Vaast