Réalisation de soi et bienveillance à la TSP
Sous un soleil adoucit par la brise, Hommes de Polynésie s’enfonce dans l’artère bouillonnante de la vallée de Tipaerui pour aller à la rencontre de Thomas. Standardiste à la TSP, son humour nous transporte dans une dimension onirique et son sourire est une fleur que l’on cueille avec gratitude. Sous les leds de son bureau, Thomas nous inspire à la bienveillance et au retour vers cet humanisme d’antan.
« Quand je peux faire ou apporter quelque chose, je le fais : c’est avant tout pour permettre aux gens d’être bien. C’est ma devise. »
De Pueu à la TSP
Enfant de la presqu’île, Thomas fait le trajet chaque jour. Tous les matins, lorsque les rayons transpercent les cieux pour annoncer la nouvelle journée au travail et chaque soirée durant, c’est une traversée dans la ville pour rejoindre son foyer.
« Cela fait maintenant 15 ans que je suis au service de la TSP. »
Nous le rencontrons dans son bureau, rayonnant de chaleur humaine.
« Je travaille au standard, donc je m’occupe de la réception des appels et de les diriger. J’assiste également au recouvrement, à la relance des clients. »
Les outils numériques sont présents et essentiels pour le travail, marquant l’inclusion de notre ère.
Le chant comme exutoire
Déjà à travers le combiné électronique, nous sommes touchés par les notes de sa voix posée sur ses mots. Notre rencontre appuie cette résonance aux tonalités gracieuses. En effet, au rivage de sa vie, Thomas nous confie sa passion pour le chant. Une passion qui débute dès l’enfance et continue à l’église.
« Je cultive le chant et je m’occupe de la chorale de l’église. Le chant m’a aidé et m’aide énormément lorsque ça ne va pas. »
Un destin qui appelle à la foi.
« Ce qui me fortifie et me renforce c’est la foi. »
« Le chant est un exutoire. Je suis très limité pour me déplacer, c’est donc une façon pour moi de me déplacer hors du temps, de l’espace et de mes limites. »
La réalisation de soi par le travail
« C’est la foi qui m’a sauvé. Je ne pensais pas m’adapter et j’y suis arrivé, j’ai traversé toutes ces épreuves sans m’en rendre compte. J’ai resouri à la vie et ça s’est fait naturellement. »
En effet, quelques années déjà se sont écoulées depuis que la lumière a cessé de jouer sur ses pupilles.
« Ma présence a été une volonté des dirigeants de l’époque. Ils avaient souhaité embaucher une personne en situation de handicap. »
« C’est une nécessité de pouvoir travailler, surtout dans notre situation et ce n’est pas évident. »
À la TSP, Thomas s’y plaît et nous transporte dans sa reconnaissance.
« Dès le début, j’ai été très bien accueilli. Les collègues m’ont bien intégré aussi et me considèrent surtout comme une personne normale. »
L’évolution numérique a sa place, permettant ainsi de fluidifier les manœuvres.
« Pour pouvoir avoir accès à internet, être le plus autonome possible et efficace, il faut que je bénéficie de moyens adaptés. À travers la synthèse vocale, cela me permet d’accéder au réseau, à mes dossiers, à communiquer par mail, etc. »
N’écartant toutefois pas les désagréments factuels du quotidien.
« C’est un réel combat chaque jour de venir au travail. Et il n’y a pas de moyens adaptés pour faciliter le déplacement car il y a beaucoup d’embûches. »
Cependant à travers son discours, la foi est ancrée et perdure.
Se réaliser et exister, ce sont les mots qui rebondissent en écho sur les parois de son bureau. Et c’est avec un sourire empli de bienveillance que Thomas nous quitte, sur des paroles riches en sens, nous incitant à la réflexion.
« J’ai la chance d’être ici grâce à ces chefs d’entreprise. Encourager cette initiative sauve des vies car cela nous permet de rêver, de se projeter et de se réaliser. Mon travail aujourd’hui c’est ce qui me permet d’être encore dans la société et non à côté. »