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Portrait

Sandy, avide d’entreprise : le créateur de Pass Tama’a

Publié le 22 mars 2022

Bien qu’ayant commencé dans la construction, Sandy a su s’implanter en innovant dans le secteur de la restauration. Loti d’un caractère de combattant, Sandy originaire de Moorea, est la preuve vivante que face à l’adversité, la détermination mène loin. Hommes de Polynésie présente le portrait d’un entrepreneur atypique qui nous dit tout sur son application mobile, Pass Tama’a et bien plus.

Jeune et avenant

La facilité, Sandy ne l’aura jamais côtoyée. Durant sa jeunesse, il grandit avec sa mère et son frère. L’argent n’abonde pas, mais à 9 ans, le jeune homme ne manque pas de ressources.

« Après l’école, j’allais ramasser les coquillages sur la plage, puis j’allais dans les hôtels prendre les pots de confiture vides pour les remplir. Je vendais le tout lorsque ma mère, artisane, exposait. Pour mon jeune âge, l’argent récolté était considérable. En y repensant, ça a été ma première expérience dans l’entreprenariat. »

Dans cet esprit, Sandy alors âgé de 16 ans, prend son courage à deux mains et décide de proposer ses services à une pépinière du coin.

« J’avais besoin d’argent et d’expérience. Je me suis présenté à la pépinière, je leur ai demandé si je pouvais faire un stage, le patron a accepté et un mois après, j’étais employé. »

Jusqu’à aujourd’hui, pour Sandy, tout est question de motivation et de détermination.

De la construction à une restauration en un clic

Sandy, c’est près de 15 ans d’expérience dans la construction. C’est grâce à son entreprise de construction qu’il subvient majoritairement à ses besoins.

« La construction, c’est une grosse partie de ma vie. Mais au-delà de ça, j’aime aller vers l’inconnu et découvrir de nouvelles choses. »

Contre toute attente, c’est dans le domaine de la restauration qu’il va se lancer.

« J’ai acheté un petit snack en ville. À la base, c’était un petit challenge, ça s’est avéré un vrai succès. »

Pour beaucoup, une transition entre la construction et la restauration peut paraître compliquée, mais pour sa personnalité avide de nouveau, c’est presque anodin.

« À l’époque, le métier ne me plaisait pas plus que ça, mais la restauration m’a permis de m’ouvrir beaucoup plus aux autres. C’est ce qui a également facilité le reste de mes projets. »

En 2019, il se lance dans une nouvelle aventure quand une connaissance lui fait part d’une opportunité dans le domaine des tickets restaurants.

« Au départ, je n’ai pas accroché mais mon entourage m’a poussé dans la bonne direction. Quelques temps après, Tama’a Solution commençait. »

Les débuts sont classiques, mais Sandy ne se repose pas sur ce qui a déjà été fait. Il souhaite innover.

« On a commencé avec les Pass Tama’a, donc des tickets restaurants. »

Déterminé, Sandy enchaîne les entretiens.

« J’ai dû faire 500 rendez-vous en 2 mois. C’était une nécessité, pour vraiment développer le réseau et rendre le projet intéressant pour les utilisateurs. »

Du papier à l’application

La première année sert à créer le réseau, faire du chiffre et se faire connaître. Quant à la deuxième année, elle est propice à la réinjection des bénéfices dans le développement de l’application.

« Pour des raisons économiques et écologiques, nous avons très vite compris l’intérêt d’une application. La majeure partie des dépenses étaient dues à l’impression de carnets. L’avantage avec l’application, c’est que tu peux consommer au franc près. »

De plus, l’application permet une propagation du service quasi illimitée. Encore une fois, Sandy projette son entreprise dans le futur, les développements et possibilités sont multiples.

« Peut-être un service qui permettrait aux parents de pouvoir donner de quoi manger à leurs enfants sachant qu’ils pourront juste l’utiliser pour de la nourriture. »

L’innovateur nous affirme toujours vouloir créer. Un autre service ? Un autre produit ?  Une chose est sûre, pour lui, les diplômes bien qu’ils soient utiles, ils ne sont pas une finalité.

« Tout le monde peut prétendre à ouvrir une petite boîte. Le seul diplôme que j’ai, c’est le permis de conduire (rires).  Pour moi, le plus important c’est de croire en ses idées et de les mener à bout. »

Sandy reste positif, car avec les centres de formation, des structures telles que PRISM ou Polynesian Factory, pour n’en citer que quelques-unes, l’innovation ne tient qu’à notre motivation et à nos idées. Pour lui, la jeunesse locale a énormément de chance.

« Il faut en prendre conscience.  Faites des stages ! Si tous les jours, tu fais la même chose, ne t’attends pas à un changement. Si tu ne fais rien, tu n’as rien. Le changement est entre nos mains. »

Niuhiti Gerbier

Rédacteur

©Photos : Niuhiti G et Sandy V pour Hommes de Polynésie

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