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Sport

Rémy, c’est quoi ton secret ?

Publié le 1 avril 2020

Rémy Trebel est un citoyen du monde… et un vrai mordu de sport : tennis, volleyball, football, athlétisme, rame, rugby, paddle, musculation… Et puis à côté, il y a l’enseignement, le tatouage, les chevaux…  Hommes de Polynésie vous présente un Polynésien d’adoption passionnant et passionné !

De Toulouse à Raiatea

Né à Paris,  il passe une partie de sa jeunesse à Toulouse, où il décroche une maîtrise de physique filière Sciences de l’univers, option Météorologie climatologie et environnement.

Féru d’aventure, il voulait bouger de la métropole. Sa petite amie de l’époque, une Polynésienne originaire des îles Raromatai, lui propose de la suivre en Polynésie. C’était en 1993.

« Je me suis dit que c’était enfin l’opportunité de découvrir le monde. J’avais 24 ans quand je suis arrivé en Polynésie, et j’y ai passé plus de la moitié de ma vie. »

Arrivé à Raiatea, c’est le coup de foudre. Rémy se retrouve dans une famille typique des îles, sa famille faamu1.

« La première chose qui m’a marqué, c’était les repas. En France ça fonctionne par étape : entrée, plat, dessert. Là c’était totalement différent, tout était à profusion sur la table, et ça m’a plu. C’était très chaleureux. »

Il se fait vite à sa vie polynésienne. Un kau alu2 pour la pêche, un cheval pour se promener en pleine nature…

« J’adore les chevaux. On retrouve une certaine empathie chez eux. Quand j’étais petit, j’adorais les westerns. Je suis un cowboy des temps modernes. »

Mais ce qui passionne le plus Remy, c’est le sport.

« Je suis passé dans trois clubs de rame et participé aux Hawaiki Nui de 1998 à 2004, puis de 2011 à 2015. Parallèlement nous avons monté un club de rugby en 99 avec des copains et avons été champions de Polynésie en deuxième division. »

De Raiatea à Tahiti

En 2004, il décide de rejoindre sa petite amie qui est sur Tahiti. Enseignant, il demande sa mutation et organise son installation. Mais l’histoire d’amour tourne court…

« Raiatea est mon île de cœur, que j’ai quittée à contre cœur… pour un cœur que je n’ai même pas retrouvé. »

Arrivé à Tahiti, il prend peu à peu ses marques, loin de Raiatea, son bateau, son cheval…

Il se remet au rugby avec le Club Central, avec qui il remporte la Coupe de Polynésie. En 2009, il intègre le Punaauia Rugby Club, qui gagnera le Championnat de Polynésie la même année.

« J’avais mis de côté la rame pendant un moment pour me consacrer au rugby. Suite à une rupture de tendons, mon chirurgien m’a demandé de me calmer. »

En 2011, un collègue de travail, président d’un club de rame, lui propose d’intégrer son équipe. Il renoue alors avec cette discipline et enchaîne plusieurs courses locales (le Tahiti Nui et la course de RFO). Il a également l’occasion de ramer avec l’équipe de France lors de la Hawaiki Nui de la même année.

« J’ai fini par arrêter en 2019 (course de Polynésie la Première), car ça me prenait énormément de temps. »

Et qui dit sport dit bonne hygiène de vie. Rémy ne fume pas, ne boit pas d’alcool et a une alimentation saine et équilibrée.

« Et ce ne sont pas des sacrifices. C’est mon mode de vie. C’est aussi un gage de longévité. J’ai 52 ans aujourd’hui et je me porte à merveille ! »

Et il y a aussi le tatouage…

… qui s’est « encré » naturellement. C’était en 1995, à Raiatea.

« J’avais un ami, Popeye, qui avait le torse tatoué. Je trouvais son tatouage vraiment beau et l’idée me trottait dans la tête, jusqu’au jour où j’ai rencontré un vava3 que l’on surnommait Bip-Bip. Il a réalisé un bracelet qui allait annoncer plusieurs autres tatouages, mais je ne le savais pas encore à ce moment-là. »

Rémy croise plusieurs tatoueurs sur sa route, dont Aroma et Mano Salmon -ses frères de cœur-, avant de trouver celui qui deviendra son tatoueur principal : Thierry Pirato.

« C’est un homme qui ne parle pas beaucoup. J’aime son travail. Mes tatouages représentent ma vie polynésienne à travers les quatre éléments. Le tatouage ne doit pas se faire n’importe comment, ça se mérite. Il y a un mana4 qui s’en dégage. »

Et les chevaux

Et bien, il en a « adopté » deux qui sont situés sur Punaauia, pas loin du terrain où atterrissent les parapentistes.

« D’ailleurs, pour préciser, j’ai également fait du parapente pendant deux ans sur Raiatea… »

Mais qu’est-ce que tu n’as pas fait Rémy ?

1 famille d’adoption

2 bateau en aluminium

3 un muet

4 le pouvoir

Vainui Moreno
Rédacteur web

© Photos : Rémy Trebel – Stéphane Mailion – Grégoire Le Bacon – Seb The Fonk – Karim Photographe

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