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Sport

Coach sportif, un guide vers l’amour de soi

Publié le 3 février 2022

La violence des pluies apaisées par la renaissance des rivières, Hommes de Polynésie s’est frayé un chemin sur les routes humides de Punaauia pour s’entraîner au rythme encourageant d’un coach sportif. Assis sur le goudron, l’air marin ambiant berce les fleurs qui choient au vent, nous écoutons sa voix, tel un guide aux consonances spirituelles. Nico raconte son histoire et son aide envers autrui.

 

JEUNESSE EN ÎLES

Reprise de souffle, nous prenons une inspiration au rythme des vagues se brisant contre les rochers de la pointe. D’une voix douce et assurée, Nico nous emmène dans son univers d’accompagnement, à la découverte de son soi intérieur et de son avenir proche.

L’histoire débute ailleurs, mais l’enfance s’enracine ici.

« J’ai toujours grandi dans les îles, depuis tout petit entre Tahiti et Moorea, sauf pendant 3 ans en Nouvelle-Calédonie. »

Les études guident son parcours, son chemin bifurque dès sa licence achevée. Un chant résonne dans ses tripes, celui du rythme effréné des entraînements de rugby.

« C’est plus qu’un sport, c’est une famille avec des valeurs fortes, nous incitant à nous dépasser, dans le respect et la cohésion d’équipe. »

2017, Nico prend son envol sur le continent pour se professionnaliser dans sa passion.

« J’étais en section espoir au club de rugby de Toulon mais je suis arrivé un peu tard au niveau de l’âge et puis l’univers professionnel m’a beaucoup déçu aussi. »

Et parfois, le froid s’immisce dans les entrailles comme un poison douloureux ravivant les souvenirs d’une chère patrie désormais lointaine. Les blessures s’accumulent, les entraînements s’enchaînent mais la guérison est rude.

« Pour me rétablir de mes blessures, le contact avec les préparateurs physiques en salle a renforcé mon envie d’être coach sportif, ça a accéléré le processus. »

COACH ET GUIDE

La voie est tracée et Nico l’emprunte comme une douce amie qui, depuis toujours l’attend, la main tendue. Il l’attrape et saisit le diplôme BPJEPS¹ de Montpellier puis s’envole avec sa dulcinée sur leur terre d’enfance.

« Être coach, c’est accompagner les personnes dans leur vie, dans leur alimentation mais aussi au niveau psychologique. Les clients ont leurs objectifs en tête, mais je veux également leur montrer une nouvelle facette d’eux-mêmes. Révéler le potentiel qui sommeille en eux. »

Sa carrière débute et s’envole au gré des vents, offrant aux personnes un suivi en douceur, adapté à chaque personnalité, morphologie et blessure.

« Nous sommes comme un guide pour la personne car le plus gros travail se fait finalement quand je ne suis pas là. »

Nico accompagne vers un bien-être et une acceptation de soi par le travail à la racine.

« Avant même d’altérer le physique, c’est d’abord l’aspect psychologique qui doit être guéri. »

DÉVELOPPER L’AMOUR DE SOI

Le tumulte des activités alentour s’adoucit désormais au vu de la lumière descendante. Le silence s’installe, mais sa voix persiste pour nous conter cette confiance à développer.

« Grâce aux séances, la personne va prendre conscience qu’elle peut se fixer des objectifs dans sa vie et être capable de beaucoup de choses. »

Dénonçant à demi-mot, en un souffle, une réalité sociale pullulante.

« Il n’y a pas de pilule magique comme nous font croire les publicités et les laboratoires, il y a juste du travail et de la patience. »

Nico nous dirige vers le caractère philosophique du développement personnel.

« Il faut apprendre à penser différemment et ce sont ces pensées qui vont transformer son état d’être. »

Il nous incite à reconsidérer l’environnement dans lequel notre corps évolue, l’espace et le temps n’étant que des repères chiffrés.

« Il faut prendre conscience qu’on a besoin de prendre soin de soi, sans forcément viser un objectif. Le corps humain est une machine incroyable, mais il faut en prendre soin. »

Nous conviant à nous épanouir dans un espace personnel qui nous sied, non pas pour le regard des autres, mais pour soi. 

« S’il faut se comparer, c’est avec sa version passée de soi-même à celle d’aujourd’hui et à sa version de demain. Tout en tenant compte des 24 heures qui nous sont données chaque jour. »

Cette routine brisée par des années d’habitus devient un chemin de goudron lisse et agréable, laissant derrière soi jadis les trous creusés par la pluie, les ricochets des gravillons et les raclures des bas de caisse.

« La seule limite qu’on a c’est nous-même. Si tu es capable de te dépasser dans le sport, tu peux le faire dans la vie de tous les jours. »

¹ Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport

Manutea Rambaud

Rédactrice

©Photos : Manutea Rambaud pour Hommes de Polynésie

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