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Raimanu ou la nano-céramique à votre service

Publié le 11 août 2019

A Pirae, on trouve une enseigne dédiée à l’entretien automobile : Ceramic Pro. A sa tête, le jeune Raimanu Giral, 29 ans, un entrepreneur qui n’a pas eu peur de se lancer dans le revêtement nano-céramique – un secteur qui requiert expertise technique et perfectionnisme. Hommes de Polynésie s’est rendu dans son atelier pour découvrir l’univers de ce natif de Moorea.

Un demi expatrié

Né à Tahiti, c’est pourtant en France que Raimanu a grandi. Quand il avait six ans, son père, professeur agrégé, a décidé de quitter Moorea et d’intégrer ses enfants dans le système scolaire français.

« Mon père a préféré que nous fassions, ma sœur et moi, notre cursus scolaire en France. »

Il y suit toute sa scolarité, choisit une filière professionnelle et effectue un stage en entreprise chez Saint Gobain. Le jeune apprenti vendeur quitte l’école avant même l’obtention de son BAC. La société, appréciant ses qualités de VRP, lui propose de commercialiser la marque fondée en 1665 sous le nom de Manufacture royale des Glaces. Pendant deux ans il fera partie des 200 000 employés de cette entreprise spécialisée dans la production, la transformation et distribution de matériaux, « essentiellement dans l’isolation thermique des maisons, à une époque où réduire les coûts en électricité est une priorité ».

« J’ai appris à frapper aux portes. Ce n’est pas un métier très gratifiant, mais ça apprend à réfléchir et à être tenace. »

Retour à la source

Et en 2011, à 21 ans, après des vacances sous les tropiques, Raimanu démissionne. Piqué au mode de vie de son autre « chez lui », il décide de prendre le large, et de quitter les montagnes qui l’ont vu grandir pour retrouver celle de son enfance : Rotui à Moorea. Ce « demi » voulait exercer le même métier qu’en France, sauf qu’il n’existait pas en Polynésie. Il change son fusil d’épaule, mais toutes ses tentatives d’intégration dans des entreprises locales restent infructueuses.

« J’ai enchainé jusqu’à 8 sociétés en l’espace d’une année, parce que je n’arrivais pas à trouver ma place dans le système économique territorial, alors qu’en France j’avais une très bonne situation ! »

Fort de ce constat, le jeune homme décide de se lancer une première fois, de façon quelque peu hasardeuse, dans l’entrepreneuriat.

« Il y avait trop de choses à faire et je ne me suis pas bien entouré. Au bout de 7 mois, j’ai arrêté parce que cela partait dans tous les sens. Ça m’a servi de leçon, à commencer par celle qu’il faut embaucher pour ne pas tout faire tout seul. Leçon numéro deux : prendre le temps avant de se lancer et vérifier le marché par des chiffres. »

LE PROJET CERAMIC-PRO

Puis il rencontre sa femme, et quitte Moorea pour la rejoindre à Tahiti, où il trouvera un emploi à la SOPADEP. En recherchant pour un client un service d’entretien pour ses jantes, lui vient l’idée de se lancer dans ce secteur d’activité.

« J’ai monté un business plan, cherché des fonds auprès de la SOFIDEP 1, puis un local pour installer l’atelier, et enfin un staff à former. »

Le 13 Juin 2018, Raimanu devient officiellement le représentant de Ceramic Pro en Polynésie. Cette société, présente dans 75 pays à travers le monde et leader sur son marché, est spécialisée dans des revêtements nano-céramiques. Leur spécificité, c’est d’offrir de façon permanente une résistance des surfaces aux agressions physiques et chimiques : rayures, UV, hautes températures, oxydation, produits chimiques, graffitis, … et une brillance extrême ! Particulièrement adapté aux secteurs automobile, aérien et maritime, ce procédé trouve également son application dans la construction, les industries et même pour un usage domestique.

« C’est de la protection par céramique à l’état nano, liée à du silicium, qui, une fois sec, permet au véhicule, avec le bon entretien, d’être préservé dans le temps avec un vieillissement retardé, voire supprimé. »

En septembre, il projette d’ouvrir son premier car wash en face de son local, avec un PH neutre et la possibilité de disposer d’eau déminéralisée. En parallèle, un volet maritime avec le va’a devrait voir le jour très prochainement.

« Il s’agit d’un traitement qui n’a aucun impact sur l’environnement. Il permet également un gain en vitesse, et surtout il n’y a pas besoin de sortir le bateau chaque année pour faire un traitement antifouling. Nous garantissons un SAV de 3 ans. »

Dans 5 ans il se voit « heureux »

Il reconnait avoir une équipe formidable, dont la moyenne d’âge oscille entre 25 et 35 ans, avec une vision commune de développement.

« On se développe lentement mais bien, en respectant notre business plan. La première année c’est l’automobile, ensuite le maritime et on terminera par le marché du bâtiment, qui sera la dernière pierre à l’édifice Ceramic Pro ».

Ce jeune entrepreneur, qui se rend au travail à vélo, donne une définition des plus intéressantes de ce qu’est à ses yeux un Polynésien : qu’il soit expatrié, local ayant grandi ici ou ailleurs, ou bien encore qu’il n’ait jamais quitté le territoire, « l’homme polynésien est polyculturel, c’est pour ça que l’on a autant d’ouverture d’esprit ici et ça c’est formidable ! »

1 Société de Financement du Développement de la Polynésie

Plus d'informations

Sponsorisé par CERAMIC PRO Tahiti

site internet www.ceramicpro.com et page Facebook Ceramic Pro Tahiti

Jeanne Phanariotis
Rédactrice web

© Photos : Hommes de Polynésie

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