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Art & Culture

César, une liberté pleine de groove

Publié le 18 décembre 2020

Hommes de Polynésie vous propose aujourd’hui une rencontre avec un jeune homme protéiforme et incroyablement humble. Drôle, ambitieux, pédagogue, c’est aux rythmes de sa batterie qu’il construit son bonheur. Lancez la lecture et on vous en dit plus !

Premiers coups de pied dans la grosse caisse

‘Ia ora na, je m’appelle César Raynaud, j’ai 21 ans. Je suis arrivé à Tahiti avec mes parents, Rodolphe et Typhaine, en 2001.”

Déjà depuis tout petit, César accompagnait son père à l’école que celui-ci avait ouverte en 2003, pour y donner des cours de batterie.

“Forcément, quand tu es un enfant face à une batterie, tu n’as qu’une envie : taper partout !”

À 12 ans, César devient backliner lors des concerts organisés par son père. En gros, il s’occupait de l’installation des instruments et des amplis sur scène.

“On commençait à 6h et on finissait à 2h du matin. Malgré ça j’ai vraiment adoré l’ambiance, et ça m’a donné envie de faire partie de ce monde.”

Au lycée, il crée un groupe, Nameless, avec ses copains Irian au chant, Robin à la basse et Taurere au clavier et à la guitare. Mais l’aventure s’achève au bout d’une année, car ses amis doivent poursuivre leurs études “et je me suis retrouvé seul”.

“C’est ce qui est compliqué souvent… Il faut savoir que quand tu montes un groupe, il y a un choix à faire.”

Quand l’élève devient le maître

“Je jouais énormément. Le weekend, au lieu d’aller au surf ou avec mes amis, je ne faisais que taper.”

En 2016, il obtient son diplôme au conservatoire, tout en persévérant de son côté avec des vidéos sur YouTube.

“Et puis j’ai décidé de stopper les études pour me consacrer entièrement à ma passion.”

De la liberté, il en a prise en explorant de nombreuses contrées, toujours sous l’œil bienveillant de son père, avec qui il se forme cette fois-ci à l’enseignement.

“D’élève, je suis devenu assistant. On avait chacun une batterie et nous étions face à face. Parfois il me laissait prendre la main, jusqu’au jour où il m’a laissé gérer un cours à moi tout seul. Ça va faire 5 ans que j’enseigne.”

L’oreille musicale

Bien que d’influences très variées, on trouve une cohérence dans les techniques qu’il utilise.

“Je suis un grand fan de hip-hop, mais je tiens aussi une bonne culture du disco par mon père. Il avait un groupe à l’époque qui s’appelait Soul Sublime, dans lequel je jouais. Puis j’ai intégré Yellowstone qui a un style funk, et j’ai également joué avec Tikahiri.”

Pour César, LA référence en batterie reste Jonathan Phillip Moffett1 pour « son feeling avec la chanson qui transforme le jeu en un véritable voyage planant d’une finesse apocalyptique ».

Question de feeling

“Je ressens beaucoup de liberté quand je joue. Je me laisse prendre par la vibe.”

Son art se situe entre homogénéité et audace ; un beau mélange d’amour. Faits de vie significatifs qui le dépeignent comme un garçon passionné, affamé et déterminé.

Avec Vatea Legaiyc2 et Charles Perez dit ‘Didjelirium3’, MaD NoMads fait son apparition.

“J’ai rencontré Vat’s par hasard lors d’un stage quand j’étais en 3e. A chaque fois on se disait qu’il fallait faire quelque chose ensemble. Et puis Charlie avec Laurent Longubardo4 qui mixait pour Yellowstone.”

Une aventure européenne

La seule manière d’essayer de nouvelles choses, c’est d’introduire de nouvelles méthodes dans le processus créatif. Notre génie a faim de compositions et de rencontres.

“Cap vers la France !”

César aspire à monter un groupe et continuera, si possible, de donner des cours de batterie.

“Ça risque d’être compliqué avec le contexte actuel, mais il faut se lancer. La chaleur Polynésienne va beaucoup me manquer. Mais je reviendrais, ça c’est certain !”

Plus vous avancerez dans une discipline, plus vous deviendrez exigeant. Vous avez plusieurs armes mais en même temps c’est ce qui fait que vous pouvez vous restreindre parce-que vous avez déjà accompli beaucoup de choses. Vous n’avez pas envie de revenir sur vos pas. C’est à la fois des forces et des carcans. En tout cas, c’est ce que l’on voit en César Raynaud qui n’est pas prêt de s’essouffler… mais de se renouveler sans cesse.

1 Jonathan Phillip Moffett, qui porte le nom de scène Sugarfoot en raison de son utilisation fréquente avancées sur les pédales, est un batteur, auteur-compositeur et producteur américain de la Nouvelle-Orléans

2 Lire le portrait de Vatea Lagaiyc

3 Lire le portrait de Charlie Didjelirium

4 Lire le portrait de Laurent Longubardo

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Vainui Moreno
Rédactrice web

© Photos : Rodolphe Raynaud, Mylène Godard, Tahiti Zoom, Yellowstone, Vainui Moreno pour Hommes de Polynésie

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