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Enrique, la vague de Taps dans les veines

Enrique, la vague de Taps dans les veines

Publié le 17 juillet 2018

Enrique Ariitu, 25 ans, a grandi en face de la vague de la passe de Taapuna à Punaauia. Il a récemment réalisé un rêve de gosse, en remportant la Taapuna Master 2018. Il fait maintenant partie des meilleurs surfeurs de l’île et ambitionne de gagner les trials de Teahupoo les 7 et 8 août prochains. Hommes de Polynésie a rencontré un jeune homme au sourire éclatant et au « ride » époustouflant.

Surfer pour créer ses propres lignes et se sentir libre

Depuis l’âge de 8 ans, Enrique n’a jamais cessé de surfer. Sa vie est entièrement dédiée au surf et à force d’entraînements et de persévérance, il fait partie des meilleurs surfeurs tahitiens. Son palmarès est déjà garni avec la coupe de Tahiti en 2017, 3ème du championnat de Tahiti en 2017, quart de finale à Rangiroa pro 2017 ou 2ème à Sapinus pro 2017. Mais la victoire qui compte le plus pour ce gamin de Taapuna, c’est la Taapuna Master gagnée récemment.

« La vague de Taapuna, c’est celle que je surfe le plus. Cela fait très longtemps que je voulais gagner ici. J’étais vraiment content de gagner et d’inscrire mon nom au palmarès. Ça m’a fait fait quelque chose ! »

Au fil des années, l’ambition du jeune surfeur a pris de l’ampleur à la mesure de la taille des vagues qu’il surfe dorénavant.

« Mes objectifs sont de gagner les trials à Teahupoo pour entrer dans la compète de la WCT. J’aimerais aussi trouver un sponsor qui m’aidera à faire quelques compétitions à l’étranger ou pour aller chasser de grosses vagues. »

Avant tout, Enrique est un passionné. Il surfe pour le plaisir et l’adrénaline que lui procurent les vagues les plus grosses.

« Je ne pense à rien lorsque je suis à fond dans le moment et j’essaye de surfer la vague du mieux que je peux. J’ai quand même une grosse montée d’adrénaline quand les vagues sont plus grosses. Mais ce que je préfère c’est cette sensation de liberté, où personne ne te dit ce que tu dois faire. Tu peux toi-même créer tes propres lignes et manœuvres sur la vague ! »

De Taapuna à Teahupoo, des vagues mythiques pour un souvenir inoubliable

Enrique s’inspire de ses aînés. Ses modèles sont les hawaïens John John Florence, Shane Dorian et le brésilien Filipe Toledo qui repoussent toujours plus loin les limites du possible pour le surfeur face à une vague monstrueuse.

« Ces surfeurs comme d’autres m’inspirent beaucoup. Ils m’incitent à aller toujours plus loin. Surtout ici à Tahiti, nous avons la chance d’avoir les plus belles vagues du monde à mon avis. Autant en profiter ! »

C’est ce qui a poussé Enrique à se mettre au tow-in (surfeur tracté par un jet-ski) permettant de prendre des vagues plus grosses, impossibles à prendre à la rame.

« Avec un des mes bons potes, Mateia Hiquily, on s’est entraîné dur pour maîtriser les techniques de tow-in grâce aux conseils du boss Vetea David qui connaît Teahupoo comme sa poche. La difficulté principale, c’est récupérer le surfeur dans la zone d’impact si jamais il tombe sur sa vague… »

Comme ce jour de 2 juillet où Enrique repère un swell incroyable sur internet. Ils décident d’arriver sur le spot avec Mateia à 6h du matin. Les conditions sont parfaites et les deux surfeurs se jettent à l’eau et attachent le jet-ski à une bouée. Après quelques vagues d’au moins 5-6 mètres, il décide d’essayer le « tow-in » pour attraper la plus grosse vague de leur vie.

« C’est là que notre session de rêve a commencé. On a pris une vague chacun. On était déjà contents mais on voulait plus. On a attendu une heure au large jusqu’à voir une énorme onde approcher. On décide d’attendre en ayant le feeling qu’il arrive une autre vague derrière encore plus grosse… »

Enrique n’attend pas une seule seconde. Il crie de toutes ses forces à Mateai « celle-là ». Son ami le tracte et le dépose à la perfection. Le reste ne peut pas être mieux décrit par Enrique.

« Je sens une énorme explosion derrière moi, un souffle monstrueux qui me projette dans les airs sans ma planche. Par magie, je ressors dans l’eau à côté de mes potes qui hurlent comme des fous ! Je viens de surfer la vague la plus grosse de ma vie, et je suis vivant. »

G. C.
Rédacteur web

© Photos : Enrique Ariitu

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