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Bruno JORDAN aux manettes du Service du Tourisme

Publié le 6 septembre 2023

La joie de vivre, une grande détermination et une carrière riche d’expérience. Chef du Service du Tourisme, Bruno JORDAN exerce depuis plus d’une vingtaine d’années dans ce secteur. Hommes de Polynésie est allé à sa rencontre dans ses locaux à Papeete.

TOUT D’ABORD, APPRENDRE

1995, le baccalauréat en poche, Bruno JORDAN fait ses valises et part s’installer à Toulouse. De là, il s’inscrit à un DUT technique de commercialisation qu’il met 2 ans à décrocher puis un DEUG Sciences économiques et enfin s’oriente sur un DESS Tourisme. Il rentre en Polynésie française en 2003, les études enfin finalisées et un Bac+5 dans ses bagages. Il décroche rapidement un poste dans un cabinet d’études, Alvea Consulting, pour y réaliser des études de marché, des sondages, etc.

« Je suis resté 7 mois et en septembre 2003 j’ai eu l’opportunité d’intégrer le Service du Tourisme, en qualité de responsable des investissements. »

Ce fut non seulement le début de sa carrière mais également le parcours d’une vie.

« Au début je m’occupais de toute la partie « aides financières » destinées aux pensions de famille, à la défiscalisation pour les hôtels notamment. Trois ans après, on m’a proposé le poste de responsable d’hébergement pour toute la Polynésie. Et en 2010, on m’a proposé le poste de chef de service. »

Lorsque Bruno fut nommé, la transition d’agent à chef de service se déroula non sans stress. Il devait à présent diriger les mêmes collègues avec qui il travaillait auparavant.

« Il faut rester ouvert et les entendre. C’était difficile au début, beaucoup de stress, on a peur de faire une erreur. Maintenant avec l’expérience, ça va beaucoup mieux (rire).»

DE L’EXCITATION CERTES MAIS DES DEVOIRS ET OBLIGATIONS AVANT TOUT

« Sous le ministère du tourisme, il y a deux bras armés qui sont le Tahiti Tourisme et le service du tourisme, le premier s’occupant de la promotion locale et internationale et le second couvre en globalité l’activité de conseil, d’application et de contrôle de la réglementation dont le Service du tourisme est officiellement chargé. Elles sont également liées au développement économique du secteur, qu’il soit question des statistiques touristiques, des investissements, de l’aide à la formation professionnelle et à la réalisation de projets. »

Il a également comme mission fondamentale l’aménagement et la gestion des sites publics. Il s’agit ici de les rendre de plus en plus attractifs et agréables à visiter et vivre, autant pour la population que pour les touristes Cela concerne par exemple, des sites d’accès publics à la mer tels que les sites de la Pointe Venus ou encore de Vaiava- PK 18 récemment rénové.

Une autre des missions fondamentales de son service est le suivi de la stratégie touristique.

« Nous venons de valider une nouvelle stratégie qui s’appelle Faari’ira’a Manihini 2027 (FM27). Et nous avons la mission d’assurer le suivi de cette stratégie et de ces actions jusqu’à son terme. On est dans l’accompagnement des usagers, des administrés mais on est aussi là pour aménager et gérer les sites. On a une cinquantaine de sites partout sur la Polynésie dont une trentaine principalement sur Tahiti et Moorea. »

SERVIR DE GUIDE ET MAINTENIR LE CAP

Au fur et à mesure de sa carrière au sein du Service du Tourisme, Bruno aura côtoyé nombre de gouvernements et de ministres. Chacun ayant leur propre manière de conduire le Pays et de gérer les missions de tourisme.

Fin 2012, au gré de changements politiques, Bruno doit quitter le service du tourisme et part travailler à la Direction des enseignements primaires (DEP) mais, fin 2013, le Ministre du tourisme de l’époque le rappelle pour reprendre son poste. Et c’est ainsi que depuis 10 ans, il dirige le Service du Tourisme dans tous ses objectifs et ses directions.

Bien que le secteur du tourisme soit à part, Bruno s’y plait. Entre les nombreuses rencontres faites et la proximité avec les professionnels, il n’y a pas le temps de s’ennuyer. Rien n’y est redondant et tellement de choses à faire. Depuis une dizaine d’années, il a su constituer et entretenir un réseau immense avec les professionnels du tourisme.

« Ce que j’aime bien aussi ce sont les projets d’aménagement. Quand tu prends un projet depuis sa conception – programmation puis lorsqu’arrive le moment de l’inauguration, tu vois d’où tu es parti et où tu es arrivé et on se dit qu’on a fait partie des gens qui ont été sur le projet. Ça te rend fier. »

C’est pour cela que Bruno tente d’inculquer cette culture aux agents qu’il encadre. Pour lui et ses équipes, il faut être investi dans la mission de service public car beaucoup de gens comptent sur eux.

« J’ai de la chance dans mon service, j’ai des agents qui sont conciliants et qui me suivent […] Le rôle de chef de service, c’est énormément de management. C’est toi qui dois insuffler la dynamique. Si tu as une mauvaise image, ça peut se répercuter sur les agents de service […] Une petite anecdote, pendant la Covid en 2020, j’avais fait un séminaire avec l’ensemble des agents. Y avait des groupes d’agents et chacun disait ce qui n’allait pas. Et ce qui revenait souvent, c’était ma présence. J’étais tellement à l’extérieur qu’ils se sentaient un petit peu délaissé. Chef de service c’est te remettre en question perpétuellement. Il ne faut pas prendre le poste pour acquis, ça c’est clair parce que sinon tu fonces droit dans le mur. Si tu n’as pas ce recul, tu ne feras pas long feu. »

SE VIDER L’ESPRIT ET FAIRE LES CHOSES BIEN

Auparavant, Bruno pratiquait deux sports. La pêche sous-marine et le basket. Il partait avec deux copains le week-end et allait sur Mataiea pêcher et profiter de la nature.

« Après là ça fait 3 ans que j’ai dû tout laisser tomber parce que plus le temps. La Covid, le boulot, les enfants grandissent (rires). J’essaie autant que je peux de faire des sorties en nature avec ma femme mais c’est vrai que le poste de chef de service te prend énormément de temps. Cela commence à 6h30 le matin après avoir déposé les enfants à l’école et ma journée se termine à 19h après avoir récupérer mon fils à son activité sportive »

Mais comme il le dit, c’est normal, c’est le poste qui veut ça.

Le métier lui est très intéressant ; il bouge, il participe à de gros projets mais reconnait que ça peut être usant.

« Tu as une certaine pression à porter. Faire ça toute ma carrière, on verra. En tout cas, tant que je peux aider mon Pays et tant qu’on fait appel à moi, je serais là. »

Mais son envie de faire les choses bien lui permet de dépasser les obstacles. Le Service du Tourisme est là pour faciliter la vie des professionnels du tourisme et il entend bien en garder l’essence.

« On essaie de faire évoluer en fonction de ce qui se passe dans le monde. Ne pas ancrer une chose et ne plus jamais la bouger. Le tourisme est la première ressource économique du Pays et on est une trentaine pour gérer nos missions. »

« Aujourd’hui on fait avec, on réussit plutôt mais parfois c’est difficile. Les agents font ce qu’ils peuvent. C’est pour ça que de mon côté j’essaie de montrer l’exemple, d’être irréprochable de manière qu’ils se disent qu’on peut le faire. »

Manutea Garcia

Rédacteur

©Photos : Manutea Garcia pour Hommes de Polynésie

Yvon Bardes, Directeur de publication

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