Olivier Kressmann, inspirer le changement avec la tech et agir pour l’intérêt commun (2/2)
Outre ses activités professionnelles chez Innovative Digital Technologies (IDT) que nous avons déjà évoquées, Olivier Kressmann est un homme aux nombreuses responsabilités et engagements, qu’il exerce avec passion et dévouement. Ainsi, il s’est investi dans plusieurs causes, telles que le Medef Polynésie, le Lions Clubs, le Téléthon et plus récemment la Ligue contre le cancer. Il se confie à Hommes de Polynésie.
FrenchTech et Tech4Island : le numérique pour développer les îles
« J’ai comme un besoin d’avoir des challenges, différents engagements. J’ai une entreprise de 35 personnes. Ma fierté, ce sont les gens qui travaillent à IDT, parce que c’est eux qui font la réalité de cette boîte. Moi, ma réussite, c’est d’avoir convaincu le client de me faire confiance, mais après il fallait réaliser, donc c’est toute mon équipe derrière. Je suis fier de me sentir utile et responsable pour 35 familles. C’est toujours ce qui me nourrit, ce côté servir les autres. J’ai toujours été comme ça. »
Tombé dans l’informatique un peu par hasard mais passionné depuis, Olivier Kressmann, en marge de son travail de chef d’entreprise à IDT, se tourne toujours vers les intérêts généreux. Il préside le Medef, de 2014 à 2018 durant une période clé où le fenua se relançait économiquement, et participe au schéma directeur d’aménagement du numérique, Smart Polynesia 2018-2023. Puis il est appelé à soutenir l’organisation du Digital Festival Tahiti, créé par la CCISM, qui finalement se transforme en label French Tech Polynésie.
« Je me suis vraiment engagé, dans tous ces travaux pour convaincre le monde politique de l’importance de l’aspect économique que le numérique portait. »
En 2022, et pendant ses deux ans à la présidence de la French Tech Polynésie, il croit au potentiel du numérique pour délivrer de l’innovation et développer une micro-industrie autonome dans les îles, notamment via le projet Tech4island.
« La dynamique Tech4island vise à utiliser la technologie pour le bien des populations iliennes (par différence de la Tech4good pour la planète), en mettant en place des solutions adaptées aux spécificités des archipels, telles que l’autonomie énergétique ou alimentaire, et la production d’eau douce. Par exemple, c’est imaginer des turbines dans les passes pour produire de l’énergie continue et ainsi réduire la dépendance aux énergies fossiles. C’est alors permettre le développement d’une pêche lagunaire, voire hauturière, aidées d’un stockage aux normes dans des chambres réfrigérées éloignées… »
Pour Olivier, l’autonomie alimentaire et énergétique est cruciale pour les archipels polynésiens, car par la création d’emplois associés, notamment par transfert de compétences, elle ne peut qu’éviter l’exode social dû au manque d’activité dans nos îles.
« Au fond de moi, j’ai toujours cette question qui m’anime et qui devrait “hanter” nos politiques : “En quoi le numérique peut-il contribuer à l’augmentation du PIB du pays et contribuer à la paix sociale ?” C’est aussi un enjeu qui concerne tous les îliens, des Caraïbes à la Polynésie, en passant par La Réunion. Pour moi, c’est toute cette dimension-là qui est le demain du fenua, mais aujourd’hui, on devrait déjà y être. »
Le Club des entreprises contre le Cancer (CEC), un engagement pour la santé publique
Olivier ne se contente pas du numérique et de l’économie. Membre du Lions Clubs pendant quinze ans, coordinateur du Téléthon pendant trois ans, il est également engagé en tant que deuxième vice-président de la Ligue contre le cancer. Il y a deux ans, il a fondé le Club des Entreprises contre le Cancer, une initiative qui incite les sociétés à sensibiliser leurs salariés (femmes et hommes) aux dépistages précoces contre le cancer.
« C’est parti du constat qu’en Polynésie française, le dépistage du cancer est beaucoup trop bas, 53 % de cas de cancer mortel se guérissent contre 88 % en France. Aujourd’hui, le club représente 6 700 salariés sur une vingtaine d’entreprises qui ont adhéré, et notre travail est de les pousser vers l’information en permanence sur la prévention, sur le dépistage, et sur la vaccination. Par exemple, on a porté la vaccination de l’HPV pour les jeunes filles et les jeunes hommes, parce que ça n’existait pas. »
Avec un parcours aussi riche, Olivier continue d’inspirer avec allant et de mener des initiatives pour le bien commun, toujours guidé par son désir de servir l’intérêt général.
En partenariat avec Innovative Digital Technologies (IDT)
Rédactrice web
©Photos : IDT et Cl Augereau pour Hommes de Polynésie
Directeur des Publications : Yvon Bardes