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Portrait

Tapuarii Beaumont Haru ton café Hommes de Polynésie Crédit : Pauline Stasi

Cafés et bonne humeur, le combo gagnant de Tapuarii Beaumont

Publié le 25 septembre 2025

À Tahiti, difficile de ne pas remarquer Tapuarii Beaumont et sa chasuble fluo. Toujours souriant, il se faufile entre les voitures aux feux rouges de Papeete, son plateau de cafés à la main. Hommes de Polynésie est allé à la rencontre de celui qui réveille la capitale chaque matin avec énergie et bonne humeur.

Un grand open space

Pour son cadre de travail, Tapuarii Beaumont a choisi un grand open space : la capitale polynésienne et ses carrefours fréquentés. C’est là que, de bon matin, il cavale avec sa bonne humeur clairement affichée sur son visage entre les files de voitures.

Tapuarii Beaumont Haru ton café Hommes de Polynésie Crédit : Pauline Stasi

« Il faut aller très vite, car le feu rouge ne dure pas longtemps et c’est pendant ce temps-là que je dois vendre mes cafés. »

Inspiré par les vendeurs de journaux et de mape

Tapuarii Beaumont a lancé en 2023 Haru ton café, une petite société de vente de cafés livrés directement au volant de ses clients.

« L’idée nous est venue avec ma femme de monter ce projet. Moi, je me suis rappelé des anciens vendeurs de La Dépêche et des vendeurs de mape, et ma femme avait déjà eu une expérience dans le domaine du café. On a réfléchi ensemble à ce concept. Puis on a essayé de voir si le projet était viable. Je suis allé voir la Direction de l’équipement pour avoir les chiffres de passage des voitures, on a calculé combien je pouvais vendre de cafés en fonction de ces fréquences dans les grands carrefours. Ma femme m’a énormément aidé, elle a cru en moi, et c’est elle qui m’a poussé dans ce projet. »

Toute une organisation

Une fois cette phase d’études terminée, Tapuarii Beaumont a fabriqué le matériel dont il avait besoin et a commandé deux grands igloos de 15 litres pour stocker son café.

Tapuarii Beaumont Haru ton café Hommes de Polynésie Crédit : Pauline Stasi

« J’ai construit des plateaux pas trop larges, car il faut pouvoir passer entre les voitures. Il fallait aussi prévoir l’emplacement pour mettre les gobelets, les pièces, et surtout que les plateaux ne soient pas trop lourds, car il faut les porter. J’avais aussi prévu une sorte de gros meuble, mais avec le temps, je l’ai remplacé par une petite table pliante et ça suffit. En ce qui concerne le café, nous avons opté pour un café noisette de Hawaii, qui plaît bien aux gens et surtout à ma femme. »

Un travail difficile

Cela fait deux ans maintenant que Tapuarii arpente les carrefours de Papeete avec sa petite équipe.

« Je suis content de donner du travail à d’autres Polynésiens motivés. C’est difficile, car il faut se réveiller tôt et c’est fatiguant aussi, car il faut beaucoup marcher. De mon côté, je dois aussi préparer le café. »

Tapuarii Beaumont Haru ton café Hommes de Polynésie Crédit : Pauline Stasi

"L'école, ce n'était vraiment pas pour moi"

Pourtant dans sa jeunesse, Tapuarii était loin de se douter qu’un travail aussi simple pourrait un jour lui plaire autant et le rendre fier.

« L’école, ce n’était vraiment pas pour moi, ça m’embêtait. J’ai redoublé deux fois, j’ai fini par avoir un bac scientifique, mais je ne savais pas quoi faire après. Une amie m’a parlé d’un BTS sur les métiers de l’eau à La Mennais, mais je ne l’ai pas terminé, j’ai arrêté au bout d’un an et demi. J’ai regretté un peu, car un jour pour postuler à un travail, il fallait un bac+2, et j’ai pas pu. Je pensais qu’il fallait finir dans un bureau pour être quelqu’un de bien… Mais au final, je n’aurais pas aimé travailler derrière un bureau de toute façon. »

Chercher sa voie

Le grand-père de Tapuarii était l’un des pionniers des poti mārara en coque Deane. Son oncle lui propose de travailler sur des coques en polyester.

« Je suis parti me former deux ans en Nouvelle-Zélande pour suivre une formation, un an en mécanique marine et un an en construction navale. Mais le retour ne s’est pas forcément passé comme prévu. »

Tapuarii prend finalement une patente en réparation navale et commence à faire des travaux sur les bateaux… Mais il ne trouve pas forcément « sa voie » et enchaîne alors de nombreux boulots. Il travaille dans des domaines très variés, allant des chantiers aux assurances, en passant par la distribution.

Tapuarii Beaumont Haru ton café Hommes de Polynésie Crédit : Pauline Stasi

Au carrefour de sa vie

Mais avec le temps et les années passant, toutes ses expériences ont aidé Tapuarii à trouver sa voie, à prendre le virage qui lui convenait… au carrefour de sa vie.

« Les gens me disent bonjour quand je leur sers un café, me reconnaissent. J’aime ces moments de partage, de bonne humeur avec les gens le matin, c’est du boulot, mais cela me donne un sens et le sourire. »

Tapuarii Beaumont Haru ton café Hommes de Polynésie Crédit : Pauline Stasi

Pauline Stasi

Rédactrice

©Photos : Pauline Stasi pour Hommes de Polynésie

Directeur de publication : Yvon Bardes

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