Terooarii, un bodybuilder qui bouscule les codes !
Avec le Heiva, on assite parfois à un défilé d’hommes aux corps affutés. Parmi eux, il y a Terooarii Tau. Avec un corps des plus travaillés, il n’est pas le genre de garçon à souffrir du regard de l’autre. Une fois n’est pas coutume, Hommes de Polynésie s’est rendu à Papara à la rencontre de ce jeune Polynésien, qui a su combiner beauté du corps et de l’esprit.
UN GARCON COMME LES AUTRES
Une carrure large et de gros bras, Terooarii ne passe pas inaperçu. Les 1,70m bien dépassés, cet électrotechnicien diplômé de Papara a deux passions dans sa vie : Le chant et le sport. Cadet d’une fratrie de 3 enfants, Terooarii est élevé selon les enseignements de l’église Adventiste.
« Nous sommes nés dans les valeurs et principes que la religion nous apporte et jusqu’à présent ces lignes de conduites m’ont beaucoup servi dans la vie de tous les jours. »
Au sein du foyer familial, ni heurts, ni méchanceté, juste de l’amour à profusion et une enfance magnifique. Comme tous les jeunes gens de son âge, il a eu ses coups durs : déceptions amoureuses, perte d’un être cher… pour ne citer que les plus impactantes. Des épreuves qui l’ont « rendu plus fort » – précise-t-il. Et c’est sa rencontre avec le monde de la musculation qui va tout changer.
UN CORPS SAIN
« C’est une véritable passion. »
Terooarii ne fait pas de la « gonflette », terme peu élogieux, voire dévalorisant pour ceux qui se donnent autant de mal à l’entraînement. A l’origine de sa rencontre avec la salle de sport, il y a Manu Buchin, figure emblématique du bodybuilding au fenua, avec qui il a eu la chance d’évoluer, et ce dans plusieurs domaines.
« Musculation, compétitions … et puis j’ai été repéré. Et là, c’est le monde de la mode qui s’est ouvert à moi !»
UN ESPRIT SAIN
Terooarii ne fait pas que contracter ses muscles pour faire ressortir ses gros bras, ses abdominaux et autres pectoraux. Il travaille également des muscles bien plus discrets mais ô combien plus sonores : ses cordes vocales. Car Terooarii chante, et il chante bien ! Le public polynésien a pu en voir un aperçu lors de sa prestation à une émission de télévision en février dernier : Studio Live session saison 6.
« Je reprends des chansons, mais j’aime également la composition. »
Actuellement salarié, Terooarii n’est pas contre larguer les amarres vers d’autres destinations dans le but « de voyager et de découvrir de nouvelles choses. ». De nature indépendante, sensible et passionné, le jeune athlète se met à rêver d’Oceania – jeux auxquels il aimerait faire figurer son nom.
Pas étonnant de retrouver dans sa liste des personnalités les plus inspirantes, le maori Dwayne Johnson. Tout comme lui, il est un fan inconditionnel de la nature et éprouve toujours un réel plaisir à contempler un coucher de soleil, un paysage ou un ciel étoilé.
« Je rêve de voir un jour une aurore boréale »
Pour Terooarii, être musclé ne veut pas dire être fort. Se forger un corps d’athlète est une décision qui implique une hygiène de vie, une alimentation strictement cadrée et une vie sociale moins intense. A ses yeux, l’Homme de Polynésie ne se définit pas uniquement par des tatouages ou par la danse, bien qu’ils soient rattachés d’une certaine façon à sa culture.
« À mon sens le “ Polynésien moderne “ est une personne qui s’affirme et qui est fière de ces origines. Il tire sa spiritualité de la nature, mais également de celui qui l’a créée. Le message que je pourrais laisser à travers cet article serait de toujours garder la tête haute, de vivre sans regret. Les Tahitiens sont un peuple fier, alors soyez fiers de ce que vous êtes, soyez fiers de ce que vous faites. »
Jeanne Phanariotis
Rédactrice web
© Photos : Hommes de Polynésie
