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Sport

Les rencontres amphibies de Philippe Calmels (1/2)

Publié le 10 janvier 2025

Sauveteur en mer de formation, aujourd’hui maître-nageur à Raiatea, Philippe Calmels est l’entraîneur attitré depuis bientôt 10 ans du club de natation du Tapioi (CNT). Cette fonction le remplit de félicité, heureux d’encadrer une cinquantaine de jeunes méritants. Comme il le confie à Hommes de Polynésie, cet emploi lui permet, en outre, de vivre au contact du grand bleu, lui offrant d’exceptionnelles rencontres.

« Ce que j’aime dans mon métier, c’est la progression de chaque enfant. Certains, je les suis depuis 6 ans. Quand je vois la qualité de leur nage, quand j’ai réussi à leur transmettre la passion de l’eau et de la natation, c’est gagné ! »

Prévention des noyades : apprendre à se sauver

« Chez les petits de 4 à 5 ans, l’enjeu est de développer l’aisance aquatique et d’acquérir les bases du “savoir se sauver”, en contrôlant sa respiration et en réussissant à se rapprocher d’un bord ferme. En tant que surveillant de baignade auprès des professeurs de sport, j’observe une grande différence entre ceux qui ont profité de leçons de natation et les autres. Chaque année, à l’entrée au collège, certains 6e n’osent pas rentrer dans l’eau ; ceux-là risquent de garder un blocage vis-à-vis du milieu aquatique tout au long de leur vie. »

Compétition Dream Swim au motu Ofetaro de Raiatea.

Pour mettre en sécurité tous les usagers de la piscine de Uturoa – un bassin d’eau de mer de 2 m de profondeur ouvert sur le lagon –, le moniteur a fait poser des poignées au départ des lignes d’eau, pour reprendre son souffle entre deux longueurs, et installer des échelles supplémentaires afin, en cas de chute inopportune, de faciliter le repêchage.

Pour autant, Philippe Calmels n’envisage plus la natation dans une piscine classique, fermée aux éléments.

« Par le passé, j’y ai manqué cruellement de liberté. Se sentir comme un poisson dans un bocal, ce n’est définitivement plus pour moi. »

L’eau libre, une spécificité locale

Si le CNT se déplace désormais aux championnats annuels de natation de Polynésie, à la piscine de Tipaerui à Papeete, le moniteur du Tapioi s’oriente plus vers des compétitions en eaux libres, les Open Waters. Il s’agit d’évoluer dans le lagon, au contact direct de l’environnement aquatique naturel. Ces Dream Swim, planifiées trois fois par an, se déroulent, par exemple aux motu Ofetaro, Iriru ou Miri-Miri, et attirent une cinquantaine de nageurs amateurs ou confirmés. Quant à la Channel Race, événement réputé mis en place depuis 12 ans, elle a rassemblé, en novembre 2024, 103 nageurs qui ont rallié Tahaa à Raiatea

Des émotions intenses dans le vent et les vagues

Cette immersion maritime, Philippe la défend depuis nombre d’années.

« Le premier stage en eaux libres a eu lieu au cours de la période Covid. Organisé sur Bora Bora, il s’est apparenté pour les enfants de Raiatea à un voyage social, sportif et éducatif, une vraie bouffée d’oxygène ! »

Fondé en 2008, le club de natation du Tapioi, à Uturoa, compte 55 adhérents en 2024.

Par la suite, l’entraîneur a imaginé le tour de Tahaa à la nage. Sous forme de relais, 16 enfants du Tapioi ont parcouru plusieurs milles nautiques à partir de deux catamarans sur lesquels ils furent hébergés pendant deux jours. Un défi sportif autant qu’un souvenir formidable pour tous !

Gaëlle Poyade

Rédactrice

©Photos : Gaëlle Poyade et Firipics pour Hommes de Polynésie

Directeur de publications : Yvon Barde

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