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Vetea et Edouard, l’aventure Noa Noa Burger

Publié le 8 janvier 2025

Hommes de Polynésie a suivi son appétit et est allé à la rencontre de Vetea Fouet et Édouard Parayre, les fondateurs de la roulotte Noa Noa Burger à Papeete. Entre arômes alléchants et passion commune, les deux entrepreneurs se sont confiés sur leur parcours atypique.

DEUX JEUNES AUX DESTINS CROISÉS

Tous deux nés à Tahiti, de familles aux origines multiples, Édouard et Vetea grandissent dans l’insouciance propre à l’enfance insulaire. Au début de leurs années lycée, un même dilemme se présente à eux.

« On ne savait pas trop quoi faire comme études. » V.

Ne sachant vers quoi s’orienter, l’apprentissage des métiers de la restauration leur apparaît comme une évidence.

«  On avait chacun un parent au lycée hôtelier. » É.

Ils intègrent alors l’établissement la même année, se rencontrent et deviennent amis. Vetea se spécialise en cuisine, tandis qu’Édouard s’oriente vers le service.

VOYAGES ET EXPÉRIENCES

« Après les études, chacun est parti de son côté. » É.

Leur bac en poche, leurs routes se séparent. Édouard parcourt l’Europe pendant huit ans, de l’Angleterre à la Suisse en passant par les Alpes. Il enchaîne les expériences dans la restauration et occupe des postes variés : serveur, chef de rang, manager adjoint.

« Moi, tu ne vas pas me voir devant un four… Je suis passé partout. Enfin, sauf en cuisine ! » É.

De son côté, Vetea poursuit ses études en intégrant une licence de tourisme, avant de retourner en Océanie. Il s’immerge alors dans la culture anglophone du Pacifique, travaille comme cuisinier en Nouvelle-Zélande, puis en Australie.

«  Ça m’a beaucoup influencé dans ma manière de cuisiner. » V.

RETOUR AU BERCAIL

Forts de leurs expériences respectives, ils rentrent en Polynésie en 2018. Après s’être perdus de vue pendant des années, les voilà à nouveau réunis. Vetea est professeur de cuisine au lycée polyvalent Saint-Joseph à Punaauia, Édouard travaille dans une agence de voyages réputée au centre-ville.

 Mais, en 2020, la pandémie frappe le fenua et bouleverse leur quotidien.

            « Plus de boulot, c’était le confinement. » É.

À la levée des restrictions, ils réalisent qu’ils partagent une même ambition : celle de lancer leur propre entreprise.

« Lui me proposait de faire une roulotte de hot-dogs. De mon côté, j’avais plutôt l’idée de faire des burgers et des fish and chips. » V.

CONCRÉTISATION D’UNE IDÉE COMMUNE

Ils décident de s’associer.

« C’était plus simple de monter un projet à deux. » É.

Grâce à un ami commun, ils ont l’opportunité de racheter une roulotte pas encore servie, qui prend la rouille dans le jardin.  Les deux jeunes hommes y voient immédiatement du potentiel.

« On lui a proposé de la lui racheter. » V.

Après son acquisition, ils retapent l’intérieur et l’extérieur de ce qui deviendra bientôt leur cuisine et point de vente mobile.

« On est tombés amoureux de ce poste de travail. » É.

SE CONFRONTER À LA RÉALITÉ

En 2021, l’aventure Noa Noa Burger démarre. Vetea est en cuisine, Édouard gère l’organisation et le service. Mais très vite, ils sont confrontés aux exigences du métier.

« Moi de base, je m’imaginais ouvrir le midi à Papeno΄o, fermer la roulotte pour aller surfer, cuire quelques burgers… » V.

Avec l’autorisation des propriétaires du snack Madeleine à Papeete, ils s’installent sur le parking, ouvrent le soir six jours sur sept.

« La première semaine, on a fait sold-out tous les jours mais on était à bout »

Rapidement, un changement s’impose : désormais, la roulotte n’ouvre que du lundi au vendredi.

« Maintenant, on a un rythme. On s’occupe de notre santé mentale, on est bien. » V.

CONSOMMER LOCAL

« Dans la mesure du possible, on privilégie le local. Ça fait aussi partie de notre éthique, de faire tourner l’économie polynésienne. » É.

Pain, saucisses, glace pour les milkshakes et légumes…, presque tout provient de producteurs locaux.

« C’est un avantage de coût évidemment, mais aussi une question de valeurs. » V.

Seule exception : la viande, qu’ils importent pour des raisons d’hygiène et de qualité. Ils ont opté pour des steaks Angus écossais.

« On parle toujours de McDo, mais à côté, il y a un fast-food local qui mène sa barque. » É.

Pain, saucisses, glace pour les milkshakes et légumes…, presque tout provient de producteurs locaux.

ÉTENDRE SON POTENTIEL

Victimes de leur succès, les deux associés ne pourront bientôt plus se contenter du format roulotte.

« Là, on est au max de notre capacité. Et il y a tellement d’idées à mettre en place. » V.

Leur objectif ? Ouvrir un snack, tout en gardant leur concept initial.

« On a fait la roulotte pour tester notre produit : commencer petit pour voir grand. » É.

Après trois ans et demi d’activités, leur entreprise est prête à franchir un cap. Et Vetea et Édouard ont déjà tiré des leçons de leur parcours, en Polynésie comme à l’étranger.

« N’hésitez pas à quitter Tahiti ! Faites vos expériences. Sortir, ça permet de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. » É.

« Ça ouvre l’esprit. Faut partir, mais n’oubliez pas de revenir. Il y a des choses à faire ici ! » V.

Noa Noa Burger, c’est bien plus que des repas gourmands et réconfortants, c’est aussi l’histoire de deux amis, unis par un rêve commun.

« On est amis et associés, on se fait confiance avant tout. » V.

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©Photos : Cartouche pour Hommes de Polynésie

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