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Société

Daniel, l’homme et la machine dans le déferraillage et la valorisation des métaux.

Publié le 4 décembre 2020

D’un coup de pelle bien ajusté, Daniel ramasse les débris de métaux logés depuis des années dans la terre. Le déferraillage, il connaît, et c’est avec Enviropol qu’il le pratique régulièrement sur toute l’ile. Hommes de Polynésie présente l’homme derrière la machine, et dévoile les coulisses du traitement des déchets en tous genres.

« La pelle devient une extension de ton bras. »

L’enfance sur l’ile vanille.

Né à Bora bora en 1972, c’est à Tiva, Taha’a que Daniel Itae grandit, avec ses grands-parents.

« J’ai 4 frères et 1 sœur. Étant l’aîné et ayant grandi séparément avec mes grands-parents, je n’ai pas vraiment connu ma fratrie. Mais j’ai beaucoup appris de mes grands-parents. »

L’abondance et la générosité sont les mots d’ordre durant la jeunesse de Daniel, qui comme beaucoup de ses confrères Raromatai, vit de la pêche et du fa’a’apu.

« On avait tout à Taha’a, la nature est généreuse, donc c’est pêche, chasse, fa’a’apu – autrement dit, on allait chercher à manger. On cultivait également la vanille, richesse de l’ile. »

Mais voilà, l’appel de la vie active retentit et Daniel quitte Taha’a pour Tahiti. Il se rend à la Presqu’île, chez une de ses tantes.

Un pied à terre et une carrière dans la construction.

Maintenant résidant à Toahotu, le jeune homme commence à travailler dans la construction.

« Ça n’a pas été facile au début, car j’ai dû apprendre les bases de la construction. »

De fil en aiguille, Daniel se fait une place dans l’industrie, et commence à apprendre à manipuler des engins comme les pelleteuses et les camions.

« J’ai commencé petit à petit avec une petite pelleteuse, j’avais des facilités. »

Désormais armé de son outil, Daniel se fait la main pendant près de 7ans dans le terrassement.

Pluriactivité avec Enviropol et ses solutions.

« La boite de construction dans laquelle je travaillais à fait faillite, j’ai dû recommencer à zéro. Mais voilà un jour j’ai participé à quelques travaux en tant qu’intérimaire chez Enviropol puis tout s’est enchainé, CDD, CDI et j’y suis encore (rires). »

Avec plus de 10 ans d’expérience chez Enviropol, Daniel connaît tous les aspect du métier. Il est l’homme tout terrain de l’entreprise.

« Je connais toutes les machines, des dragues au damper1 de toutes tailles, j’ai pris le temps d’apprendre à les maitriser. Le plus important c’est la méthode de travail. Chacun va avoir sa méthode ou ses facilités. À partir d’un certain moment tu ne fais plus qu’un avec l’engin. »

Et sa méthode, Daniel semble l’appliquer avec brio. Certifiée ISO 9001, ISO 14001 et ISO 450012, Enviropol se charge de collecter, trier et traîter les déchets en Polynésie Française depuis plus de 20 ans. L’entreprise rajoute depuis peu à son panel de solutions environnementales le déferraillage et la valorisation des métaux. Qui s’y attèle ?..

« Aujourd’hui, au sein de l’entreprise, je suis polyvalent. On fait appel à moi souvent pour de nouvelles activités, et quand on a voulu lancer l’activité de déferraillage, j’ai tout de suite voulu y participer. »

Le déferraillage vient compléter le cœur de métier de l’entreprise. Il s’agit du nettoyage d’un site, et plus précisément du retrait de toutes les ferrailles et déchets qu’il contient, avec la découpe, la récolte et le traitement. Les métaux sont ensuite exportés à l’étranger pour être recyclés, et le client bénéficie d’un intéressement à la vente de ses métaux. Le reste des déchets est traité dans les filières adaptées et autorisées en Polynésie française.

« Je suis resté curieux, j’ai appris beaucoup de techniques en lien direct avec nos activités. Aujourd’hui, je suis en mesure de former les jeunes qui débutent. »

Au CET, Daniel supervise l’équipe de travaux. Il soude les bâches, manipule les engins pour les remblais et forme les nouvelles recrues au métier. Il aime le terrain et reste pragmatique quand il s’agit du savoir-faire.

« Le partage est important dans notre métier, car tout ce que tu as appris et ton expérience seront toujours utiles à quelqu’un qui vient de commencer. C’est aussi une question de sécurité. »

C’est avec les engins qu’il mène la lutte pour la dépollution. Une machine n’est rien sans son conducteur, et l’intention de Daniel à chaque coup de pelle est d’embellir, et non de détruire. Quand Daniel et son équipe terminent leur intervention sur un site, ils le quittent en le laissant en meilleur état.

« C’est satisfaisant de se dire qu’on participe à la solution, qu’on contribue à la propreté de notre fenua. Pour cela, j’aime mon métier. »

1 Camion de transport de matériaux ;

2Normes :

  • ISO 901 : définit des exigences pour la mise en place d’un système de management de la qualité pour les organismes souhaitant améliorer en permanence la satisfaction de leurs clients et fournir des produits et services conformes.
  • ISO 14001 : définit une série d’exigences que doit satisfaire le système de management environnemental d’une organisation pour que celle-ci puisse être certifiée — par un organisme extérieur et pour une durée limitée — comme répondant à la norme.
  • ISO 45001 : indique la méthode de mise en place d’un management de la santé et de la sécurité au travail. L’objectif est d’obtenir une meilleure gestion des risques afin de réduire le nombre d’accidents, de se conformer à la législation et d’améliorer les performances.

Niuhiti Gerbier
Rédacteur web

© Photos : Niuhiti Gerbier pour Hommes de Polynésie

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