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Société

Basile Haapii : avec l’esprit dansant à l’OPH

Publié le 14 octobre 2021

Nombreuses sont les familles polynésiennes dont les rêves commencent par un fare, mais avec l’inflation des prix de l’immobilier et la crise sanitaire, cette aspiration semble relever de l’exploit.  C’est friand de solutions qu’Hommes de Polynésie rencontre Basile Haapii, technico-commercial à l’OPH, qui lui, espère raviver votre idéal en termes d’habitation, grâce aux Kits Fare Tropical. Brossant le portrait d’un homme au cœur dansant, et dont le parcours rime avec fare pour tous.

« J’ai appris le français au collège. »

À l’entendre s’exprimer si aisément, il est dur de penser que la langue de Molière ne faisait pas partie du vocabulaire de Basile. Pourtant, dans sa famille il grandit dans le fa’a’apu et la pêche et parle exclusivement en tahitien.

« J’ai grandi dans le milieu du fa’a’apu et de la pêche car mes parents m’ont envoyé chez mes grands-parents à Raiatea Tehurui Tumaraa quand j’étais encore jeune. C’était dur, mais en y songeant, c’est ce qui m’a poussé à continuer les études. »

C’est en rentrant chez ses parents à Punaauia que Basile poursuivra ses études dans un collège de Faa’a. C’est à ce moment-là qu’il va réellement apprendre le français. Il doit quasiment tout reprendre, car pour lui, les bases ne sont pas acquises.

« À force de persévérance et de rigueur, j’ai appris. Aujourd’hui, je parle bien français, tahitien et paumotu. »

Et Basile ne s’arrête pas là, car il obtient quelques années plus tard un Baccalauréat Bureautique Comptabilité au lycée d’Anne-Marie Javouhey qui le dirige vers son futur métier.

« Après quelques emplois, notamment dans la perle, j’ai intégré l’OPH en tant qu’agent de réception clientèle. Pour moi c’était un moyen de pouvoir changer de mode de vie. »

Et c’est non sans dire que lui aussi va changer le mode de vie de nombreuses familles polynésiennes. Avec l’OPH, Basil va œuvrer pendant plus de 20 ans.

Un fare pour tous

En 2019, l’agent a fait le tour des services, il connaît les recoins et la majeure partie des aides que l’OPH propose. Après son premier service, il est promu au service maintenance du patrimoine en tant qu’assistant technique. Il aura également l’opportunité d’intégrer temporairement les équipes de la construction, des ressources humaines et des aides.

« Avec 20 ans de service, j’ai beaucoup appris. Grâce à l’OPH, j’ai vu un peu de tout. Récemment, j’ai pu vraiment apprécier l’ampleur de l’action de notre établissement, notamment avec le Kit Fare Tropical. »

Désormais au sein de la Cellule Commerciale de la direction générale en tant que technico-commercial pour le kit fare tropical, Basile se réjouit de pouvoir se lancer de nouveaux défis.

« En parlant de défis, je suis retourné sur les bancs d’écoles récemment pour obtenir un « Bachelor Management et Gestion des PME ». Bien évidemment j’étais le plus vieux (rires) et malgré les difficultés, j’ai réussi. »

Avec un diplôme obtenu en 2019 dans des conditions qui témoignent de son intrépide persévérance, Basile ne dépérit pas quant à ses objectifs commerciaux. Pour lui, le produit répond à une réelle demande et correspond adéquatement aux aléas climatiques locaux.

« Le Kit est une réelle solution car accessible à beaucoup de familles, il suffit d’avoir, un terrain, un permis de construire et les fonds de base nécessaires. En quasiment un mois, le fare est prêt. L’habitation répond aux normes para-cycloniques, elle est confortable et pas chère. »

Le fare en kit proposé par l’OPH actuel est le 5ème de sa génération. Il a subi des modifications permettant d’améliorer son rapport qualité-prix, sa résistance aux vents et sa capacité à se prémunir des submersions. Avec un entretien normal appliqué à une structure en bois, la durée moyenne de cette construction est de 20 ans.

Et pour le commercial de Kit Fare Tropical, 20, c’est aussi le nombre d’années investies dans sa passion pour la danse. Disons simplement qu’il n’existe pas de Basile sans elle.

Vivre sa danse

Enfant de Te Maeva1, c’est en 2001 que Basile fait ses premiers pas professionnels avec le fameux groupe de Coco Hotahota2. Comme beaucoup de passionnés, il est convaincu que Coco a beaucoup apporté à la danse traditionnelle.

« Te Maeva, c’est la base, l’apprentissage. Coco décortiquait tout ce qu’il se faisait, les gestes, les paroles, le rythme. Il faisait tout de A à Z. Te Maeva, c’est l’authenticité. »

Et pour l’amoureux de chorégraphie, l’authenticité est la raison d’être de la danse.

« Quand quelqu’un danse, c’est qu’il vit cette danse. Il comprend les paroles, il les chante et sait ce que chaque geste veut dire. »

À l’heure de ses 20 ans d’expérience dans le milieu, le passionné de danse souhaite aller plus loin. Difficile de se projeter alors que le couvre-feu sévit, que la fragilité du domaine culturel se fait de plus en plus ressentir et que de manière générale, le moral semble être au plus bas. Le désormais jeune « grand-père » souhaite rester positif. Tant et si bien qu’il envisage une danse au prochain Heiva. Une nouvelle troupe ? Un retour aux racines ? Telle une amphibologie3, 2022 le révélera.

1 En 59 ans d’existence elle est la troupe la plus titrée de l’histoire du Heiva i Tahiti.

2 Créateur, artiste, chorégraphe et leader du groupe Te Maeva.

3 Des mots d’une phrase qui peut la faire interpréter en deux sens différents et même contraires.

Niuhiti Gerbier

Rédacteur

©Photos : Niuhiti Gerbier pour Hommes de Polynésie

Pour plus de renseignements

Sponsorisé par l’OPH

Zuckoo

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