Kohai Schmit, grand espoir du triathlon polynésien 1/2
Après avoir brillé dans les catégories jeunes, Kohaï Schmit, à peine âgé de 16 ans, fait déjà partie des meilleurs athlètes du triathlon polynésien et monte en puissance dans d’autres disciplines telles que la course à pied et les courses de vélo. Le jeune champion prend même le temps de réfléchir à une éventuelle carrière sportive professionnelle. En attendant, il se confie à Hommes de Polynésie pour retracer son parcours et partager sa passion.
Du club de Moorea Natation au Cercle des Nageurs de Polynésie
C’est à l’âge de 4 ans que Kohaï Schmith fait ses premiers pas dans le sport en rejoignant le club de Moorea Natation sur l’île sœur. Après la natation, il s’essaie également aux aquathlons et participe, agé de 8 ans, à sa première compétition de swim & run, organisée alors par le club VSOP Moz Team de Moorea. Il en sort vainqueur avec un ami, dans le classement par équipe. Cette victoire lui donne envie de percer dans le sport. Il rejoint le club Cercle des nageurs de Papeete alors qu’il est scolarisé en classe de sixième et commence à s’entrainer pour les épreuves de triathlon. Il participe quelques mois plus tard à sa première compétition de triathlon, en catégorie XS (pour les athlètes âgés de 12 ans et plus), et termine quatrième au classement.
« J’étais très content parce que c’était ma première compétition dans cette discipline. Cela m’a poussé à aller chercher de meilleurs résultats pour les compétitions suivantes et à viser encore plus haut. Avec les amis, nous avons aussi commencé à être plus sérieux, c’est-à-dire à mettre des cales et à utiliser des élastiques pour les chaussures, à utiliser des vélos de route au lieu des VTT,… Nous avons également augmenté l’intensité des séances de natation. Nous avons commencé à faire des batailles entre copains. Cela nous a permis de progresser tous ensemble. »
Rester positif quel que soit le déroulement d’une course
Kohaï enchaine donc les compétitions et les podiums. En plus de sa volonté de gagner, il apprend aussi à relativiser et à rester positif, notamment lorsque ses résultats ne sont pas à la hauteur de ses ambitions.
« Tu ne peux pas toujours gagner car il arrive que tu rencontres des problèmes techniques dans certaines courses. Il faut savoir gérer ces problèmes sans avoir de réactions négatives sinon, tu vas perdre encore plus de temps. Il faut respirer un grand coup, se dire que ce n’est pas grave et se donner à fond jusqu’à la fin de la course. On sait qu’une petite erreur dans les compétitions à l’étranger peut nous couter 20 à 30 places. »
Une attention au moindre détail
Pour éviter les soucis techniques, qui peuvent couter très cher au classement, le jeune athlète est très méticuleux sur chaque détail de ses courses.
« Ne pas faire d’erreurs implique de la concentration et de l’attention sur chaque détail. Je respecte, par exemple, un certain ordre pendant une course. Je mets le dossard, j’enfile les chaussures, je mets le casque,… Il faut répéter cela à l’entrainement pour que ça s’enchaine le plus rapidement possible en compétition. Il faut aussi bien analyser le parcours avant chaque épreuve et faire les repérages nécessaires. Ce sont des courses très rapides et très tactiques. Cela demande un effort intense. Chaque endroit peut du coup être propice pour attaquer, se reposer, etc… »
En plus des compétitions locales, Kohaï participe également à des compétitions nationales de France. Il termine notamment à la sixième place aux championnats de France d’aquathlon à Pontivy en 2021 dans la catégorie benjamin et à la huitième place lors des championnats de France de l’année suivante à Pontivy en catégorie minime. Malgré ces bonnes performances, il estime que les jeunes espoirs polynésiens n’évoluent plus dans des conditions favorables pour obtenir de meilleurs résultats au niveau national.
REMERCIEMENTS
>le club Punaruu athlétisme : Yoan Oopa et Titaua Maurin
>Le club OLP Natation : Samir et Clay
>Le club Pirae cyclisme : Taruia Krainer et Poerava Van Bastolaer
>La Fédération de cyclisme : Kahiri Endeler et Benoît Rivals
>le club Fei Pi Triathlon : Laurent Macheboeuf et Christophe Lefèvre
>Mes parents Yvette et Thomas, mes frères Takaï et Hakaui