Jérôme Teriipaia doyen de l’OPH
Peu de temps après le cyclone Veena de 1983, Jérôme intégrait l’OPH en tant que menuisier préparateur. Aujourd’hui, près de 37 ans plus tard, il part à la retraite. Hommes de Polynésie s’invite dans la dernière journée d’un des doyens de l’OPH chargée d’émotion : « De bons souvenirs ? » l’atmosphère change, une certaine mélancholie s’installe.
La menuiserie dans les veines.
Né en 1958 et adopté par ses grands-parents à l’âge de 5 ans, Jérôme grandit sur la paisible île de Taha’a.
« Une grande famille de 12 enfants, tous toujours vivants (rires). Notre secret : le ma’a Tahiti. »
Passionné de menuiserie, son grand-père lui inculque les bases du métier, mais au-delà de tout, il lui transmet la passion du bois.
« Depuis tout petit, j’aime travailler le bois, je trouve cela passionnant. Faire un fare et des meubles, et tout cela juste avec du bois, ça n’a pas de prix. »
A l’âge de 13 ans, le jeune passionné arrive à Tahiti pour parfaire son apprentissage de la menuiserie. Il termine sa formation quelques années plus tard au lycée Taaone.
Les débuts professionnels à l’aube de Veena
Jérôme travaille à son compte pendant 5 ans avant d’intégrer l’ATR, qui fusionnera en 1996 avec l’OPH.
« Je faisais des meubles, des portes, des fenêtres pour des particuliers. »
En 1983, le cyclone Veena fait des ravages dans toute la Polynésie, beaucoup de familles sont sinistrées et perdent leurs Fare. 5 mois après la série de cyclones, Jérôme est recruté en tant que menuisier préparateur à l’OPH, chargé de la reconstruction.
« Mon premier jour de travail à l’OPH c’était le 19 septembre 1983, juste après les cyclones. On a eu du pain sur la planche mais on travaillait pour la reconstruction des Fare de toutes ces familles sinistrées, d’ailleurs l’OPH s’appelait ATR : Agence Territoriale de Reconstruction. »
Pendant 20 ans Jérôme prédécoupe, perce et prépare les composants des Fare OPH.
« Comme cela, il ne restait plus qu’à monter la structure sur place, un gain de temps qui a fait notre force, surtout après les cyclones. »
Du prédécoupage, Jérôme en a fait. Sa spécialité : les portes.
« Dans toute ma carrière, je ne compte même plus le nombre de portes que j’ai dû confectionner. »
L’OPH s’adapte à l’évolution technologique et le prédécoupage n’est plus une nécessité. Notre menuisier doit se reconvertir.
Une nouvelle équipe
En 2009, Jérôme intègre l’équipe d’entretien des espaces verts, il est sur le terrain tous les jours.
« Élagage, débroussage, nettoyage, on s’occupe de tous les espaces verts des sites OPH. J’adore être sur le terrain. »
Maintenant dans un service différent, le doyen n’arrête pas pour autant la menuiserie, car même chez lui, Jérôme travaille le bois : il confectionne des meubles pour les particuliers.
« La menuiserie étant ma passion je n’ai jamais vraiment arrêté. J’ai toujours trouvé le temps pour confectionner des meubles. »
Il passe son temps libre entre menuiserie à la maison et pêche, chez lui à Papara.
L’OPH, une seconde famille
Pour Jérôme, l’OPH est comme une grande famille et d’après lui, elle est restée soudée pendant toutes ces années. Quand il s’agit des souvenirs, Jérôme puisent dans un réservoir intarissable.
Le doyen se remémore toutes les péripéties qui ont forgé ce que l’OPH est devenu. Le bon comme le mauvais, il peut désormais en sourire car aujourd’hui, il part. Au-delà de l’aspect professionnel de sa carrière à l’OPH, il laisse derrière lui des amis, des expériences et des moments inoubliables.
« Je pars, mais je sais que mes amis de l’OPH resteront dans ma vie, c’est ma deuxième famille. »
Niuhiti Gerbier
Rédacteur web
© Photos : Niuhiti Gerbier pour Hommes de Polynésie
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