Tuarii, une étoile montante de la comédie en Polynésie
Que ce soit devant la caméra, sur les planches de l’Otac ou la scène de Toa’ta, il ne ce cesse de nous impressionner. Tuarii, artiste aux multiples facettes, est un jeune homme souriant et généreux qui respire la joie de vivre. Il s’est livré à Hommes de Polynésie sur son parcours artistique, avec humilité et passion.
LA COMÉDIE, UN HEUREUX HASARD
Tuarii est une étoile montante du petit écran en Polynésie. À 26 ans, il a déjà donné la réplique à Yves Edouard Malakai dans les séries Maui & Coco et Tupapa’u. Il multiplie les rôles et fascine par son énergie et sa joie communicative. Voilà comment tout a commencé :
Marie-Eve, bien connue du monde audiovisuel polynésien, est conceptrice et productrice de programmes télévisés. C’est elle qui est à l’origine de nombreuses séries diffusées sur Polynésie Première et TNTV, comme Les Vilaines, Psychot Pas ou encore Tupapa’u. Marie-Eve fait partie de ces personnes qui donnent leur chance aux jeunes talents.
TUPAPA’U, UNE AVENTURE HUMAINE
Le tournage de la première saison de Tupapa’u est une grande première pour Tuarii. Être devant la caméra, interpréter un rôle, se glisser dans la peau d’un personnage et lui donner vie, relève du défi. Dans cette épreuve, il est guidé par Yves Edouard Malakai, un comédien que Tuarii a toujours admiré.
Pour Tuarii, le jeu d’acteur et la comédie, c’est un rêve de gosse qui se réalise, mais ce qu’il trouve d’autant plus enrichissant, ce sont les rencontres. Durant plusieurs mois, il côtoie acteurs, ingénieurs du son, caméramans, scénaristes, producteurs et réalisateurs avec qui il se lie d’amitié.
L‘ACCUEIL DU PUBLIC, ÇA N’A PAS DE PRIX
Encore aujourd’hui, Tuarii ne réalise pas le chemin qu’il a parcouru. Pour lui, se voir à la télé et être interpellé dans la rue, est « priceless1». Habitué, il ne l’est et ne le sera probablement jamais car chaque rôle, chaque représentation, chaque rencontre, sont exceptionnels.
Tupapa’u, Les Champignons de Paris, Maui & Coco, Tuarii a déjà derrière lui un parcours artistique prometteur. Il me confie, en toute modestie, qu’il a eu beaucoup de chance d’avoir croisé sur le chemin de sa vie des personnes qui lui ont permis d’être là où il est aujourd’hui. Toutefois, s’il y a bien une chose l’a propulsé au devant de la scène, c’est la danse.
LE ORI TAHITI, L’HISTOIRE DE SA VIE
Encouragé par sa maman, Tuarii participe à son premier Heiva en 2007, à l’âge de 17 ans. Etonnamment, il n’avait jamais dansé auparavant, mais comme son cousin Toanui Mahinui a pu confier à Hommes de Polynésie : il avait déjà le rythme dans la peau.
Seulement 5 ans plus tard, Tuarii est sacré meilleur danseur avec la troupe Hitireva de Kehaulani Chanquy. Dès lors, tout est allé très vite. Il est approché par Winston Rosas, un promoteur mexicain, qui lui propose d’enseigner la danse au Mexique. Puis vint le tour des Etats-Unis, de la France et du Japon. Les tournées s’enchaînent et chaque année il rencontre l’engouement pour le Ori Tahiti2 à l’étranger.
LE HEIVA, SON PIED À TERRE
Bien que la danse le mène aux quatre coins du monde, elle ne manque pas de le ramener chaque année là où tout a commencé : le Heiva. Tuarii participe au Heiva tous les ans depuis 10 ans. Les mois de février et mars marquent « la rentrée des classes », un moment qu’il ne manquerait pour rien au monde.
Tuarii a certes fait ses premiers pas à l’âge de 17 ans, mais la danse a toujours fait partie de lui. Elle l’a fait grandir, elle l’a aidé à prendre son envol. Il n’a pas honte de dire qu’il doit tout à celle qui lui a transmis cette passion : sa maman, Manouche.
1Priceless est un mot anglais qui signifie « inestimable »
2Ori Tahiti est une danse polynésienne aussi appelée Tamure
Mereani Maraeauria
Rédactrice web
© Photos : Hommes de Polynésie, Tuarii Tracqui