Rai, un Djeune à la tête bien pleine !
Son visage sympathique, souriant et jovial est devenu incontournable. Son histoire est celle d’un gamin espiègle et turbulent qui a patiemment gravi tous les échelons pour arriver au sommet des médias locaux. Rai Tevaearai s’est confié à Hommes de Polynésie…
Un ado turbulent mais assez bon élève
Il reconnait qu’il était un gamin bavard, souvent qualifié de « pipelette » par son entourage. Et en effet, aujourd’hui, tout le monde connait Rai par son côté extraverti, sympathique et attachant. Ayant grandi auprès de son grand-père et sa tatie, il était un lycéen malgré tout assidu qui a mis quand même deux ans pour décrocher son bac.
« Que faire après mon Bac ? Je voulais voir du monde, faire du terrain… »
Une fois son Bac en poche, le jeune Rai se demandait ce qu’il pourrait faire ensuite. L’idée de travailler et de gagner des sous s’imposait, mais que faire. L’idée de travailler dans une banque lui traversa l’esprit mais Rai n’était pas fait pour passer ses journées dans un bureau. Il avait envie de rencontres, d’être dehors et faire du terrain.
Et comme dans toute histoire, il faut qu’à un moment le destin envoie des signes, et pour Rai ce sera l’annonce par la jeune chaîne TNTV, de la recherche d’un animateur pour une nouvelle émission sur la jeunesse. C’est alors Yves Haupert qui est à l’origine de cette initiative.
« Avec le micro-trottoir, j’étais comme un poisson dans l’eau ! »
Rai commence en étant assistant, mais, très vite, poursuivant en même temps sa première année d’université, il se prend au jeu lorsqu’il réalise ses premiers micro-trottoirs : aller dans la rue interroger les gens avec un micro à la main sur tout un tas de sujets.
Les débuts de l'émission D'jeunes
Il se souvient avec précision de la date du 21 septembre 2007 : le premier numéro de l’émission DJEUNES. Il n’a pas non plus oublié que certains de ses profs lui avaient dit, comme une prédiction, qu’un jour ce gamin travaillerait dans la communication. Et voilà : sa carrière était lancée, sur la vague de la dynamique chaîne de la Mission. Une émission qui durera rien moins que cinq saisons. Et Rai s’éclate totalement, adorant échanger avec des jeunes comme avec des anciens.
« Je fais une pause du côté de La Dépêche. »
Rai fait partie de ces jeunes qui ont un appétit féroce d’apprendre, de progresser. C’est ainsi qu’il prend une disponibilité par rapport à TNTV pour passer son BTS « NRC » : Négociation Relation Clients. Toujours cette fibre du contact humain avec un diplôme qu’il jugeait fait pour lui… Tout cela l’amène au quotidien La Dépêche où il s’occupe des pubs pour des annonceurs de la presqu’île, puis, la progression se faisant naturellement, il gère le contenu d’un encart spécial Noël sur 16 pages.
« J’entends le chant des sirènes de TNTV. »
Malgré tout, la télé lui manque et, surtout, il manque à la télé. C’est le retour à TNTV, qui marque le début d’une succession d’émissions : Midi Live d’abord, un exercice de direct quotidien, sans doute le plus difficile dans ce métier. Nous sommes alors en 2014. Puis ce sera DJEUN’S TV en 2016 où il fait d’abord des numéros de 7 minutes, puis, l’année suivante le format passe à 14 minutes, nouvel exercice hebdomadaire cette fois dans lequel Rai fait tout de A à Z, la chaîne étant aussi une excellente pourvoyeuse de formations dans l’audio-visuel.
Plus récemment, c’est le programme LA TV @ RAI, mais aussi la radio puisque Rai est l’une des voix de la matinale du 6/9 de NRJ, qui réveille l’auditeur avec de la pêche et de la bonne humeur, en compagnie de Chacha et Lesly, ce qui coupe sa journée en deux : radio le matin et télé l’après-midi. En effet depuis la rentrée 2018, c’est une nouvelle émission produite par Megasmedia et Alexandre Taliercio qui fait son apparition sur TNTV : FENUA ACCESS avec Taina Fabre.
« Pour Fenua Access, je découvre une autre vision de Tahiti. »
Dans ce programme, Rai s’occupe d’aller dans les quartiers les plus modestes de Tahiti. Là aussi, il rencontre des gens, des polynésiens qui confient leurs soucis, leurs difficultés. C’est une révélation pour lui : découvrir l’étendue de la pauvreté et la misère, mais aussi (et peut-être surtout…) une manière de vivre en famille en toute simplicité. Quand on lui demande, justement, s’il a un message à délivrer en tant que jeune polynésien devenu influenceur, il reste humble, ce qu’il est naturellement, et refuse de donner des leçons. En revanche, signe révélateur de son altruisme et sa générosité, il est fier de tendre son micro et sa caméra à ses compatriotes démunis pour leur permettre de s’exprimer, eux qui sont bien souvent laissés pour compte.
Laurent Lachiver
Rédacteur web
© Photos : L.Lachiver Rai Tevaearai