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Art & Culture

L’empreinte « Rival »

Publié le 28 septembre 2019

C’est à nouveau un jeune polynésien étonnant que nous vous présentons aujourd’hui. Artiste talentueux qui fait vivre ses œuvres sur de nombreux supports originaux, c’est aussi un étudiant brillant promis à une belle carrière professionnelle. Hommes de Polynésie vous présente celui que l’on connait sous le pseudonyme de Rival. 

« Mon nom d’artiste, Rival, me vient de l’époque où, avec mes copains, on passait des heures sur des jeux vidéo, des courses de voiture où un adversaire était nommé  « rival ».

DE FAAONE À LA ZONE URBAINE

Heiarii Metua, de son vrai nom, vivait enfant à Faaone et se passionnait pour le football et la pêche sous-marine. A 11 ans, après la séparation de ses parents, son frère et lui arrivent à Faa’a, dans un quartier où, avec ses copains, le jeu consistait à faire des graffes sur papier.

« Je découvrais toutes les activités urbaines : le cinéma, le skate, et tout naturellement j’ai commencé avec nos aînés de quartier. On se mettait autour d’une table et on dessinait des graffitis…»

Un jour, avec un ami ils repèrent une quincaillerie qui vendait des bombes de peinture à 400 fcp l’unité. Les jeunes ados s’y précipitent en ressortent les bras chargés, se trouvent un mur et réalisent leur première fresque dans un quartier de Faa’a.

Rival s’essaye sur la voie publique, ce qui est interdit, soit avec un marker POSCA, soit avec la pose de stickers. Il laisse sa signature comme on marquerait son territoire.

« Petit à petit, j’étais encouragé par mon entourage, par ceux qui me disaient que j’avais du talent »

UN MASTER DE COMMERCE INTERNATIONAL

Pour autant, Rival ne délaisse pas ses études. Bon élève, il décroche un Bac ES (Economie et Social), puis une licence Economie et Gestion à l’Université de Polynésie.

« Après ma licence, j’avais le choix entre la vie active ou poursuivre des études supérieures. Ma mère m’a convaincu de ne pas lâcher mes études. »

A 25 ans, le jeune homme a un master de commerce international, spécialité « marketing ». En parallèle, Rival ne lâche pas sa passion créatrice artistique, et peint de façon industrielle ou manuelle sur des rames de va’a.

ONO’U ET LE STREET ART

Rival a participé aux trois dernières éditions du festival de graffe Ono’u. En 2016, il collabore avec Seth pour la fresque du Rainbow Warrior au centre Vaima. En 2017, avec Abuze (Romain Picardi), il décore le patio de Polynésie la 1ère à Pamatai.

En dehors du cadre de Ono’u, il a aussi participé à de grandes fresques, ou à des expositions dans les galeries locales avec des créations sur toiles. Tout cela lui permet de contribuer à exprimer la culture polynésienne, même si son inspiration vient plutôt du triangle polynésien dans son ensemble.

« Je suis assez partagé entre le côté traditionnel de notre culture, qui reste comme une base, et l’aspect évolutif qui permet des variantes et des fantaisies. »

Rival garde toutefois les pieds sur terre, et compte trouver un emploi à la hauteur de ses diplômes pour sécuriser financièrement ses projets d’avenir, personnels ou familiaux. Selon Rival, tous les jeunes ont un potentiel dans un domaine précis, sans forcément savoir comment l’exploiter.

« Je prends l’exemple de tous ces jeunes qui s’éclatent un peu comme ils peuvent avec du ori deck ou du ori canard et qui mériteraient peut-être d’être guidés vers le hip hop. Et même pour sortir de la zone urbaine et se rapprocher des districts comme Faaone d’où je viens, il y a une demande de la jeunesse pour apprendre à pêcher, et il faut donc les encadrer et leur donner les moyens. »

Plus d'informations

Page Facebook de Rival

Laurent Lachiver
Rédacteur web

© Photos : Rival

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