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Art & Culture

Heirani Soter, La voix off du FIFO

Publié le 31 janvier 2020

Depuis deux ans, Heirani Soter anime le Festival International du Film Océanien. Auparavant, il était professeur de français, puis journaliste. Il est aussi un “geek” avéré. Mais il est avant tout un amoureux inconditionnel de la créativité, sous toutes ses formes. Derrière son physique charismatique et son côté extraverti, c’est un jeune homme simple et authentique qui s’est dévoilé à Hommes de Polynésie aujourd’hui !

L’imaginaire pour passion

Heirani est né en Normandie, d’une mère Polynésienne de Raiatea, et d’un père Martiniquais. Il passe les six premières années de sa vie en France, avant de s’installer avec sa famille en Martinique pendant quatre ans, puis en 1997 à Tahiti, définitivement. 

“Je me rappelle très peu de la France, même pas des sensations de la neige, et ça me frustre. En Martinique, le racisme envers les Français était très présent. Je me faisais traiter de “négropolitain”, ce qui est pire que tout car j’étais considéré comme un traître à ma race. Ça a laissé des traces indélébiles, mais moi, c’est l’humain qui m’intéresse.”

Heirani grandit en solitaire – ce qu’on a du mal à imaginer en le regardant aujourd’hui – et se réfugie dans les livres.

“C’est ma drogue, aujourd’hui encore. Quand j’étais plus jeune, mes parents devaient me surveiller la nuit pour que je lâche mon bouquin et que je dorme.”

Littéraire dans l’âme, il se passionne pour tout ce qui touche à l’imaginaire et aux univers merveilleux. Tout naturellement, en grandissant, il s’intéresse aux jeux vidéo et aux différentes composantes de leur conception : la narration, le dessin, la scénarisation, la cinématique, etc.  au point de mériter son appartenance à la famille des geek 1!

“ Ma fille de 4 mois s’appelle Sora, ce qui veut dire “ciel” et qui vient d’un jeu vidéo dont je suis fan, “Kingdom Hearts”.”

La plume et le micro

Heirani entre dans la vie active comme professeur de français, avant de s’orienter vers la rédaction. Il commence comme pigiste pour deux magazines locaux, et évolue très rapidement responsable d’édition.

En parallèle, sa passion pour le jeu vidéo lui ouvrira les portes vers une nouvelle vocation : l’animation.

“Je me suis découvert cette passion au sein de l’association Tahiti Nui Arena 2. J’ai été repéré par Myron Mataoa lors d’une soirée où je déconnais avec mon ami Paolo 3 qui nous a proposé d’animer des évènements.”

C’est ainsi que par sa voix et sa prestance il se retrouve à animer la galerie Pacific Plaza, le Salon du Livre, et pour la 2è année consécutive, le Festival International du Film Océanien.

Le FIFO

Le FIFO, Heirani en est fan depuis toujours. Il s’y rendait plus jeune pour le plaisir de voir les films, puis dans sa vie de prof il y emmenait ses élèves, plus tard il le couvrait en tant que journaliste… Et depuis 2 ans, il est passé en coulisses.

“C’est moi qui vais annoncer tout ce qui va faire vivre le festival, les interventions sur le Paepae et ailleurs, guider les gens vers les salles de projection, les différents ateliers, aider les intervenants en cas de gros blancs lors d’une présentation, … Je prends des initiatives pour relancer le débat et encourager les gens à poser des questions, puis dynamise l’échange avec le public.”

Outre son métier, c’est tout l’univers du festival et du cinéma qu’il affectionne et qu’il prend plaisir à véhiculer. Secrètement, il rêverait de faire un jour du doublage de voix, et pourquoi pas s’essayer au jeu d’acteur. En attendant, il vous guide du 1er au 9 février prochain dans votre aventure FIFO.

“L’aventure est humainement énorme, et c’est passionnant de rencontrer tous ces acteurs du film océanien, du documentaire et de la fiction, qui se battent au quotidien pour faire vivre l’audiovisuel dans nos îles et montrer les facettes de notre culture, que beaucoup de gens assimilent encore au mythe du “bon sauvage”. Ce sont ces préjugés qui nous empêchent de voir toutes les nuances de la richesse culturelle des outremers”.

1 Individus qui se passionnent pour la culture de l’imaginaire sous toutes ses formes, les sciences, la technologie, l’informatique, et plus spécifiquement les jeux vidéo.

2 Association pour la promotion du jeu vidéo

3 Lire le Portrait de Paolo, passion jeux vidéo.
 

Plus d'informations

FIFO : du 1er au 9 février à la Maison de la Culture

Vainui Moreno
Rédactrice web

© Photos : Cyril Pallière pour Hommes de Polynésie

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